Une chose n'est pas coutume, ce week end la météo nous prévoyait grand beau temps et des températures "australiennes", à savoir 36°C prévus pour dimanche.
Malgré la défection de Joséphine (une durite n'ayant pas supporté la montée à Morialta jeudi, on en a profité pour faire changer le cardan et donc elle a passé le we chez le garagiste...) nous avons donc sauté sur l'occasion de partir (ENFIN !!!) camper, destination : YORKE PENINSULA !
Après la prise de décision jeudi soir, j'ai un peu speedé vendredi matin pour tout préparer pendant que Xav' était au labo avant de partir moi même bosser.
Enfin bref, une fois notre Hyundai Getz manuelle récupérée (ouuuhh ! grande première le levier de vitesse à main gauche mais avec les vitesses placées comme en France, un peu chelou !), nous avons hitté la road (surtout Xavier !) et 4 heures plus tard nous voilà rendus à Corny Point, plage orientée à l'ouest pour profiter du coucher de soleil sur l'océan.
Et là, non seulement on a eu droit au coucher de soleil, mais c'est ce moment là qu'ont aussi choisi une demie-douzaine de dauphins pour venir se tirer la bourre en face de nous !
Bon, on passera rapidement sur la nuit (pourrite !) que nous avons passée là (merci les red necks du coin d'être venus par deux fois en pleine nuit à 2/3 h d'intervalle faire le tour de la tente en mobylette tunée) de toute façon, l'objectif du we était le Innes National Park à l'extrémité de la péninsule.
L'itinéraire de notre week end :
Afficher la carte du voyage en grand.Samedi matin 9h30 nous voilà en train de payer le permis de visite du parc et le camping (= remplir un formulaire, mettre les sous dans l'enveloppe avec l'original dans une boite aux lettres et afficher le duplicata sur le pare brise de la voiture) et 10 minutes plus tard première rencontre avec la faune australienne : maman émeu et ses 6 petits dans la plaine au bord de la route !
Puis traversée du parc pour aller planter la tente dans un des sites prévus à cet effet, évidemment on a choisi un des plus éloignés avec de la tôle ondulée pour y accéder (mais subjectivement, c'était le mieux !).
Petite carte du parc pour vous donner une idée, on a planté la tente à Shell Beach :

Petite déception vite surmontée quand on arrive, les seuls emplacement dispos sont évidemment ceux au soleil (ben oui, sinon les 2 énôôôôrmes pick up du pécheur d'à coté seraient garés au soleil, trop dur le camping dans ces conditions....!) et le seul non envahi par les fourmis a dû servir la nuit précédente à un joli feu encore tiède quand on arrive (à savoir que les feux sont strictement interdit à cette période dans le parc...). Enfin bref, après une demie heure de terrassement et un litre de répulsif, la tente est montée et on repart explorer le parc.
Le long de la piste, on se trouve nez à nez avec un "sleepy lizzard", rebaptisé par les autochtones "stupid lizzard" car ne trouvant rien de mieux que de faire la sieste sur les routes, bitumées ou non. La bête est assez marrante, car sa queue est courte et trapue et ressemble à sa tête, ce qui fait que sur la route au début je me demandais ce que c'étaient que ces concombres de terre (ben oui, ya bien des concombres de mer, alors pourquoi pas des concombres de terre ?).
On a commencé par une petite balade pompeusement baptisée "Royston Head Hike" (oui, pompeusement parce que désolée, mais 2 km, c'est pas une rando !) qui nous a bien régalés de paysages magnifiques le long de la côte, de fleurs et de crottes d'émeus (c'est rigolo les crottes d'émeu, on dirait des grany !) mais pour la faune, bon, ça devait être l'heure de la sieste parce que nada.
Après la balade, on se met en quête d'une plage sympatoche parce qu'il commence à faire bien bien chaud et que la nuit de la veille ayant été mouvementée, on ne serait pas contre une petite sieste.
Sur le chemin on visite le Inneston Historic Township, village bati pour exploiter une mine de gypse entre 1913 et 1970. C'est quand même impressionnant de voir les restes d'une communauté qui vivait dans une autarcie quasi totale et qui a été dissoute lorsque la mine a fermé.
Ne trouvant pas de plage à notre goût, on se retrouve au Visitor's Center où on se fait conseiller de ne pas se baigner à cause des courants, mais que si on y tient vraiment, Shell Beach est quand même très jolie.
Donc retour à la case départ, et effectivement, avec un litre de crème solaire et un autre de répulsif, Shell Beach est vraiment superbe. Petite crique aux eaux turquoises (et froides !), sable fin et blanc, et pour tous voisins, 2 couples de pêcheurs. Tout ça à 50m de la tente !
De retour au campement, on a la surprise de voir maman kangourou et ses 2 petits venir brouter à même pas 10m de là où nous nous trouvons. Ils ont l'air de connaître le règlement du Parc, parce que nous continuons à vaquer à nos occupations, et ils ne semblent pas plus effrayés que ça. Ça nous change de nos rencontres habituelles avec les kangourous qui sont quand même des animaux très peureux.
On profite du crépuscule pour partir marcher le long de la Gym Beach Hike. Autant au début la balade au clair de lune est féérique, autant au bout de 3 km quand on se retrouve à cheminer dans la forêt de mallee et gum trees avec les bruits inidentifiables tout autour je fais moins ma maline et finalement on finit par faire demi tour et rentrer se coucher.
On sera encore réveillé cette nuit là par un kangourou gourmand qui lacèrera notre poubelle pour récupérer un trognon de pomme (ben oui, la poubelle abandonnée par des campeurs c****ds ne l'intéresse pas autant, elle ne contient que des paquets de chips).
Le lendemain matin, il est déjà l'heure de rentrer, ben oui il faut rendre la voiture pour 2.30 pm et avec 4h30 de route, pas le temps de traîner !
Avant de partir, on va quand même repérer le camp de Pondalowie et là, à 5m d'une tente, maman kangourou et son petit qui n'est nullement impressionné par notre présence et continue à téter.
En conclusion, un super week end : conditions météo géniales, du camping, des animaux, en veux-tu en voilà, que demander de plus ? (que les australiens respectent un peu plus leur environnement ? pas taper ! pas taper !).
Bon allez, après le poids des mots (comment ça, ma tartine est indigeste ?!), le choc des photos.
Enjoy !