dimanche 27 mars 2011

Gunung Mulu et Miri

Pour terminer notre séjour en Malaisie, après la montagne et la mer on avait décidé de partir visiter la jungle.
Ce n'est pas ce qui manque à Bornéo, et conseillés par le Lonely on décide d'aller à Gunung Mulu, parc national lui aussi inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco pour ses grottes gigantesques et ses colonies de chauves souris.
A la base, on prévoit d'y passer la semaine entière.

On a passé 4 jours à explorer la jungle et des grottes très belles, puis 3 jours à se reposer à Miri et manger de la bouffe indienne super bonne et pas chère. On a été déçus par l'état de Sarawak, plus riche, mais franchement pas à la hauteur de Sabah au niveau service. La liste d'anecdotes est trop longue pour toutes les raconter, mais l'aéroport de Miri c'est du foutage de gueule. Les guides de Gunung Mulu, c'est tout un poème aussi. On a quand même trouvé un bon hébergement et un bon bar/resto à Miri, recommandé par les chouettes gens qu'on a rencontrés.

2011.03.05-10 Gunung Mulu National Park

Comme d'habitude en Malaisie, on n'a rien préparé, mais on ne se fait pas trop de souci vu que ce n'est pas encore la haute saison et que jusqu'à présent ce fonctionnement ne nous a pas desservi. Mais arrivés à Mulu, c'est un autre visage de la Malaisie qui nous attend : les guides sont obligatoires pour tout et il en manque, concrètement on ne peut rien faire de ce qui nous intéresse. Adieu donc rando dans la jungle et spéléo dans les grottes. On réserve quand même ce qui peut l'être pour une somme assez conséquente quand on sait que ce ne sont que des balades dans un parc aménagé que nous aurions très bien pu réaliser sans guides. Pour ce qui est de l'hébergement, celui proposé par le parc national est complet, il nous reste donc le palace 5* ou la chambre chez l'habitant, option que nous choisissons, on a même rats et cafards en prime, mais les lits sont propres et on peut se doucher, l'essentiel.

On cherche ensuite à faire une lessive, et là on se rend compte qu'aux prix proposés on devrait venir ouvrir une laverie à Mulu parce qu'à 6E le T shirt ya moyen de devenir millionnaire ! On résout le problème en lavant 2 T shirt et 2 pantalons à la main, l'odeur ne part pas franchement mais au moins on a l'impression d'être propres. Déçus par l'ensemble du complexe et par l'absence totale de contact avec les locaux, on décide d'avancer notre vol pour quitter le parc au plus vite, ce qui n'est pas sans problèmes non plus.

Au final, on passe 3 jours où à force de suppliques (et de visites toutes les deux heures au bureau des guides) on réussit à faire une randonnée dans la jungle. C'est une expérience magique : on commence par traverser une grotte immense, puis on continue en remontant un torrent et enfin on marche dans la jungle proprement dite.

On se croit vraiment dans le film Jumanji, jusqu'au moment où les sangsues nous attaquent, de la manière la plus fourbe qui soit. On a traversé 500m de jungle infestée de sangsues avant d'aller se poser au bord de la rivière pour pique niquer. En marchant rapidement et en les enlevant dès qu'elles nous sautent dessus, on gère bien et RAS. Par contre, c'est au moment de repartir qu'elles mettent leur plan diabolique à exécution : bien cachées dans nos vétements, elles profitent de notre baignade pour migrer dans nos sous vètements et au moment de se rabiller ça ne rate pas, Xavier se fait attaquer sur le vente par son caleçon et moi à l'aisselle par mon soutien gorge... Ya pas à dire, autant les insectes, araignées, serpents et consorts ne me font ni chaud ni froid, autant je ne supporte pas les sangsues et leur tortillement hystérique.

Les autres points forts de Gunung Mulu sont les grottes, et les chauves souris qui ne sortent pas avant la nuit noire le premier jour ou sortent pendant les dix minutes d'averse tropicale les deux jours suivants. Pas de bol, mais on réussit quand même à avoir une idée de ce que peut être le phénomène quand toutes les conditions sont réussies.

Les autres sorties que nous nous sommes payées sont décevantes (une marche de nuit et un parcours dans les arbres). Le guide ne dit rien, ou au mieux répète ce qu'on a déjà lu sur les panneaux. La faune décrits dans les brochures et les panneaux est totalement invisible (sauf pour quelques insectes et un lézard).

On bout de 3 jours, on n'est pas mécontents de quitter cet endroit pour retrouver la civilisation, du linge propre et de la nourriture plus variée (je pense que nous n'allons pas manger de riz au cours des 6 prochains mois) à Miri. On s'est fait conseiller un backpacker par des gens rencontrés à Mulu, et on est très agréablement surpris : c'est propre, pas cher, relativement calme alors qu'en plein centre et en plus internet est gratuit.

On passe donc nos derniers jours de vacances à se reposer en alternant siestes, internet et le café Ming à la nourriture indienne imbattable en terme de qualité et de prix. On discute un peu avec le gérant qui se trouve être de la tribu locale et je regrette un peu de ne pas avoir fait sa connaissance plus tôt, on aurait sûrement eu une autre impression de l'état de Sarawak qui nous a quand même bien déçus. Jusqu'alors, ce qu'on a constaté c'est corruption à tous les étages, plumage en règle du touriste et accueil frigorifique des locaux. Enfin bref, on reviendra à Bornéo c'est sur, mais à Sabah (état du nord est) et surtout pas à Sarawak !

jeudi 10 mars 2011

Club med chez les Mabul

Après avoir pris de la hauteur sur le mont Kinabalu, pour équilibrer un peu on avait bien l'intention de faire un peu de plongée sous-marine, surtout qu'il y a des bons sites en Malaisie. On a passé 4 jours dans un hôtel bien classe avec 3 plongées par jour, dont 2 jours à Sipadan, un très très bon coin pour plonger. On a loué un appareil photo sous-marin, et on a vraiment beaucoup de photos.

2011.02.28-03.04 Mabul Sipadan land

2011.02.28-03.04 Mabul Sipadan underwater

Au début, on voulait aller à Lankayan, parce qu'il y avait une chance de voir des requins baleines, et parce qu'on était sûrs qu'il n'y aurait pas de place à Sipadan (un site vachement renommé). Au final c'est l'inverse qui s'est passé, pas de place à Lankayan et on est partis pour Sipadan. On s'est fait refourguer le gros package 4 jours sous le prétexte que sinon c'est pas garanti de plonger à Sipadan. Il s'est avéré que c'est la basse saison et qu'on y a plongé 2 jours, mais que si on avait demandé on aurait très bien pu y aller le premier jour aussi. On a aussi appris que d'autres compagnies font des packages plus courts et moins chers. Bref, on a fait les touristes et on a bien commencé de finir le budget.

On s'est donc retrouvés dans cet hôtel classe sur l'île de Mabul, avec piscine, hibiscus et tout, ce qui n'était pas pour déplaire à Perrine. On y a passé des jours bien remplis mais reposants aussi. L'île de Mabul contient 2 complexes hoteliers, ainsi qu'un village de pêcheurs dans lequel on trouve également quelques hébergements par chers et des bars. La moitié des maisons sont sur pilotis, ce qui donne un charme certain, et depuis la jetée sur l'île de Mabul on voit déjà des coraux et des Némo et tout.

L'île de Sipadan est un peu plus loin dans un parc National. Cette île est au sommet d'une tour volcanique de 600m de haut, et le haut contient des coraux, des dizaines de tortues et de requins (petits), et plein de poissons. On a notamment vu des poissons perroquets de plus de 1m, qui mangent le corail bruyamment. Un autre moment fort est un immense banc de barracudas qui fait des "tornades" et tout. Bon après des petits poissons y'en a partout on les compte plus.

On a aussi plongé à Mabul, qui n'est pas aussi bien puisque les récifs de corail donnent vite sur des fonds sablonneux, mais on a pu y voir des soles, des calamars, des poissons vaches, des trucs tout petits qu'on est même pas sûrs d'avoir regardé au bon endroit (même sur la photo on sait pas où c'est) apparemment des hippocampes pygmées. Et aussi 2 tortues énormes (compter 1m70 de long) qu'on a pas pu prendre en photo parce qu'on n'avait plus de batterie.

Bref, Perrine a doublé son nombre de plongées, moi presque. On a passé de très bons moments avec les autres touristes et le personnel, notamment la dernière soirée (nous on s'en fout on plongeait pas le lendemain mais y'en a ils devaient être pas frais). Et Jimmy nous a fait rêver à plonger la journée et jouer de la guitare l'après midi. Et il est payé pour ça. Et on recommande le coin à tous les plongeurs qui nous lisent.

samedi 26 février 2011

Mont Kinabalu et via ferrata

Comme d'habitude on a posté plusieurs notes à la fois. Vous pouvez lire Auckland ainsi que nos péripéties aériennes.

Le lendemain de notre arrivée an Malaisie on part pour le Mont Kinabalu.
Culminant tout seul à 4095m, c'est le plus haut sommet d'Asie du Sud Est et il promet 2200m de dénivelé récompensés par des couchers et levers de soleil sur la mer de Chine.

Attention beaucoup de photos
2011.02.24-26 Mont Kinabalu, Kota Kinabalu

L'ascension se fait en 2 jours, première étape de 1400m jusqu'au refuge et les 800m restant se font à la frontale le lendemain matin pour profiter du lever de soleil (et puis aussi parce que dès 11h tout se couvre et à 13h il pleut à verse ce qui rend de suite le panorama moins intéressant).

Une particularité malaisienne veut que ce sommet techniquement à la portée de n'importe qui sous réserve d'endurance, ne peut se faire qu'à l'aide d'un guide. Nous faisons donc connaissance d'Idil, qui baragouine 3 mots d'anglais et ponctue la marche de crachats sonores. Ça ajoute de suite à l'ambiance de jungle !
On a profité de notre séjour en Nouvelle Zélande pour se remettre en forme après 2 ans d'inactivité forcée en Australie, et ça paye : les 1400m sont avalés en 3h30 et on arrive au refuge avant la pluie.
L'après midi on a une formation à la via ferrata puis extinction des feux à 19h, le réveil doit sonner à 2h30 le lendemain pour un départ à 3h.
Mais le réveil oublie de sonner et Idil nous sort du lit à 2h40 et exploit collectif, on est prêts à 2h50 sans rien oublier ! On avait dû mal comprendre l'heure de départ.

On avale snickers et noix en marchant et on rattrape bientôt la cohorte de randonneurs qu'on double en courant dans les escaliers (pour limiter l'érosion des sentiers très fréquentés les parcs nationaux installent beaucoup voire trop d'escaliers dans les pentes).
On perd assez rapidement Idil qui préfère rester à l'arrière discuter avec un autre guide, ça n'est pas pour nous déplaire, on atteint le sommet juste nous deux à 5h, soit une heure avant le lever du soleil.
L'heure avant le lever du soleil est toujours la plus froide, surtout à plus de 4000m, et on se félicite d'avoir emmené les sous vêtements de ski, bonnets, gants et capes.

Le lever de soleil tient ses promesses et la mer de nuages est sublime, d'autant plus qu'elle se déchire plus tard et nous offre une matinée de rêve.
Sur la redescente on part sur la plus haute via ferrata du monde, certificat du Guiness Book affiché au refuge pour preuve. Elle se déroule sur une magnifique dalle de granit bien verticale et on chemine sur des ponts et des arrêtes bien vertigineuses. Après 2h30 de ce régime, je suis contente de retrouver un environnement moins aérien et de passer à la deuxième partie, mais je peux maintenant affirmer que je maîtrise ma peur du vide !
Après un petit déjeuner au refuge, on attaque la longue descente pour laquelle on se félicite d'avoir emporté les batons et le soir, douche avant de s'écrouler dans notre lit.

Le lendemain (aujourd'hui) on organise le reste de notre séjour et la semaine prochaine sera placée sous le signe du luxe : on s'offre 5 nuits sur l'île de Mabul pour aller plonger sur les récifs voisins, y compris le site de Sipadan unique car c'est une falaise de 2000m à 150m du rivage (et c'est un site au patrimoine mondial de l'Unesco au même titre que le mont Kinabalu).
Maman, rassure toi, on plonge avec des Dive Master certifiés PADI et on ne descendra pas à plus de 20m !

Transit difficile

Après 6 semaines passées en Nouvelle Zélande il est temps de quitter ce pays aux paysages superbes et aux habitants si accueillants.
Ce séjour a été à la hauteur de nos espérances en terme de nature et paysages et les a dépassées pour ce qui est des rencontres effectuées.
Arrivée à Melbourne, on doit repasser douanes et immigration et ce qui n'est qu'une simple formalité dans n'importe quel pays est ici un processus lent, stressant et parfois absurde. Ça ne nous avait pas manqué...

Enfin bon, on profite de notre journée de transit pour visiter Melbourne, de toute façon compte tenu de l'absence de zone d'attente ou même de sièges, c'est ce qu'on a de mieux à faire. On passe la journée dans le centre ville, où on constate que la galerie nationale est fermée le mardi. En passant devant le siège d'une chaine de télé on apprend la triste nouvelle du tremblement de terre ayant frappé Christchurch. Heureusement, les nouvelles qui nous parviennent de nos amis kiwis sont rassurantes.
Un dernier restau dans la capitale gastronomique de l'Australie et notre prochaine étape est Kota Kinabalu en Malaisie, sur l'île de Borneo.

Pour cela, premier vol partant à 1h25 du matin pour Kuala Lumpur (arrivée 6h40 le lendemain) puis à 10h20 vol pour KK, le tout avec Air Asia, compagnie aérienne ultra low cost (en général 2 fois moins chère que les concurrentes) mais sans aucune politique d'acheminement : impossible d'enregistrer les bagages de Melbourne jusqu'à KK et pas de correspondance garantie en cas de retard.
Sachant cela, pour tous nos vols on a prévu au moins 4 heures entre deux correspondances, histoire de nous permettre 2h de retard + 2h d'enregistrement.
Et on a bien fait !
En effet, suite au crash du logiciel de Air Asia, l'enregistrement est fait à la main (= avec des cartes d'embarquement remplies à la mano) et la vérification des bagages au talkie. Pour un départ prévu à 1h25, l'avion décollera à 3h30 après une heure passée dans l'avion à écouter les 5 mêmes chansons de pop malaisienne qui tournent en boucle.
Inutile de préciser qu'à ce moment là je me cuisine la rate au court bouillon, d'autant plus que le lendemain de notre arrivée à KK départ à 6h pour le Mont Kinabalu ce qui veut dire qu'on ne peut pas trop se permettre une journée de retard.
Heureusement, l'avion rattrappe une des deux heures de retard et les formalités malaisiennes étant bien moins laborieuses qu'en Australie on a notre second vol à l'aise et on atteind notre backpack le 24 en fin d'après midi soulagés et épuisés, la nuit de 4h dans l'avion ne nous ayant pas permis de récupérer de la journée de 24h passée à Melbourne.

Auckland

Sortis de Rotorua, on est allés dans la proche péninsule de Coromandel pour profiter du beau temps. La péninsule n'est pas si proche que ça quand on connaît la route qui serpente entre les collines (une section de 40km ne peut pas se faire à plus de 35 km/h à cause des virages). On est descendus dans un camping pas top, et on a passé l'après midi à la plage. Après avoir passé la matinée du lendemain à faire lessive et blog, on décide finalement de rentrer à Auckland, pour assurer de rendre la voiture à temps, et parce qu'on a fait assez de kilomètres pour le séjour.

2011.02.19-21 Auckland

On arrive donc à Auckland où on se prend un hôtel sympa au centre ville. Notre chambre au rez de chaussée donne sur une terrasse en bois et bout de gazon, c'est la meilleure de l'hôtel. C'est la deuxième fois que la technique "On reste une nuit, peut-être plus mais on ne sait pas encore" incite le gérant de l'hôtel à faire un geste. Avant de partir chasser le restaurant, on apprend qu'on est arrivés pile pour le festival des lanternes, dans un parc à un pâté de maisons de l'hôtel. On y va et on y fait vite un bain de foule qui contraste avec le reste de notre voyage. On prend des trucs à manger et on fait un tour rapide du parc, mais c'est vraiment une marée humaine, on a à peine la place de tenir debout, c'est étouffant.

Le lendemain on rend la voiture, et on explore la ville. On retourne au parc de festival des lanternes, où il y a moins de monde mais les lanternes sont éteintes. On essaie de suivre une ballade du Lonely mais les travaux d'aménagement pour la coupe du monde rendent la tâche un peu difficile. La galerie nationale est en travaux, donc pas de musée, mais c'est pas plus mal parce qu'on est un peu crevés. Le soir c'est Samedi donc on fait un effort pour sortir, mais on finit pas trop tard.

Dimanche, ballade plus ambitieuse vers le mont Eden. Il faut savoir qu'Auckland est construite sur presque 100 volcans, dont certains sont encore actifs. L'exemple le plus frappant est l'île de Rangitoto qui est sortie de la mer il y a 600 ans lors d'une éruption (et sur laquelle on ira le lendemain). Le Mont Eden est un de ces volcans qui offre un magnifique point de vue sur la ville et la péninsule. On y accède par le chemin "coast to coast" qui nous fait visiter l'Université, le Domaine (un grand parc) et d'autres coins de la ville. On rencontre deux étudiants français à qui on refile tout notre matos de camping : glacière, réchaud, tapis de sol, et de la bouffe, ainsi que des infos sur notre itinéraire. On ne sort pas prendre une bière parce que j'ai mangé un truc qui ne passe pas et j'ai été malade toute la journée.

Lundi on se prend un ferry pour l'île de Rangitoto. Lorsqu'elle est apparue il y a 600 ans, c'était un cône de lave, et il a fallu des siècles pour que la végétation s'y développe, mais c'est maintenant chose faite. Chose maintenant coutumière, après un temps magnifique pour nos journées de repos, on se tape la pluie pour notre journée à l'extérieur, mais on est habitués et équipés. Caves de lave, cratère, un dernier brin de forêt néozélandaise, et on rentre en ville. On récupère les sacs, on s'arrête pour une dernière bière, et on prend le bus pour l'aéroport où on passera une nuit assez bonne pour un aéroport (c'est à dire très moyenne), pour se lever à 5h du mat et enregistrer les bagages.