samedi 25 décembre 2010

Perth et le centre ouest

Ça y est, on est en vacances ! On commence notre grand voyage par 2 semaines en Western Australia, après quoi on revient une semaine à Adélaïde, puis on repart pour la Nouvelle-Zélande, puis la Malaisie.

Nos premiers jours de vacances ont étés bien remplis. Au programme, un concert de U2, des inondations, et d’autres galères, de beaux paysages, et beaucoup beaucoup de route.

Afficher Perth et Cote nord sur une carte plus grande

2010.12.19-24 WA Perth North

On part le vendredi soir, et on arrive à notre backpacker à Perth vers 11h30 du soir. Personne à l’accueil, et aucun papier avec notre nom et nos clés. On s'installe dans une chambre double à un autre nom, ce qui nous vaudra d’être réveillés en pleine nuit par la fille de l’accueil un peu surprise. Les locaux sont très sales et en très mauvais état, et le spa de la brochure n’a apparemment pas été rempli depuis qu‘ils ont fait la brochure. Bon c’est que pour 2 nuits.

Samedi 18, on visite un peu Perth et le centre, où il n‘y a pas grand-chose à voir, et on se dirige vite vers Fremantle, où se trouve la brasserie de Little Creatures (la bière locale qu’on aime beaucoup). Fremantle est en fait le cœur de Perth, avec des rues marchandes, un marché, on a beaucoup aimé. La brasserie est en fait un pub/restaurant, où on prend un repas un peu arrosé. On se ballade, et puis on rentre faire la sieste pour être en forme pour le soir.

Samedi soir c’est le concert de U2 au stade ! On arrive pour la première partie avec Jayz, pas trop mal. On est dans les gradins juste derrière la scène. Ce sont en fait les places assises les plus proches de la scène, et on y voit super bien. On les voit monter sur scène, et on a droit au premier couplet chanté juste devant nous. Bref c’était bien.

Dimanche 19, on prend la route, direction le nord. Notre plan initial est de monter jusqu’à Coral Bay en plusieurs jours. Après 700 km en un jour, on arrive à Overlander pour la nuit, où on apprend que c’est l’orage du siècle, et que la route est coupée et le restera pendant 4-5 jours. Donc on a fait 700km pour rien. On installe le camp, et notre réchaud ne marche plus, il fait des flammes de 1m de haut. On se prend un orage super violent, au point qu’on défait la tente de peur qu’elle se fasse inonder. On partage notre déception avec Linda d’Alaska qui vient de Perth à vélo, et qui s’est pris 3 orages comme ça.

Lundi 20, changement de plan. On ne peut pas aller jusqu’à Coral Bay, donc on file directement vers Monkey Mia, où il y a des dauphins. On est déçus par les dauphins, il viennent pour la bouffe, et se barrent juste après, en plus l’eau est trouble on n’y voit rien. Rien de comparable à Baird Bay. À ce moment là c’est un peu la défaite. On a conduit 850 km pour ça ? On se repose quelques heures, le temps se dégage et on se rend compte que l’endroit est magnifique. On décide d’y rester pour la journée. Un chemin dans les dunes promet des thorny devils, qu’on ne verra pas mais la ballade est très sympa.

Mardi 21, on n’a plus qu’à reprendre la route dans l’autre sens. Puisqu’on ne va plus à Coral Bay, on peut faire le détour par Kalbarri. Au programme, une rando dans les gorges, et du palme/masque/tuba sur des récifs de corail. La série continue, et la rivière en crue rend les randos impossibles. On se venge sur un restau qui sert du homard frais du jour, vraiment excellent.

Mercredi 22, le récif tient (enfin) ses promesses, et on passe une matinée sympa à la plage. Bientôt la rivière en crue charriera de la terre ocre dans l’océan, et sur le récif. On fait une petite ballade sur la côte, et on reprend la route pour Geraldton, où on trouvera peut-être des tours pas cher pour les Abrolhos Islands. On arrive à Geraldton à 17h pile, et l’office du tourisme nous ferme la porte au nez. On trouve sur internet que les tours sont chers et pas très intéressants. Après plusieurs hésitations on finit au camping et on arrive sur la plage pile pour le dernier rayon de soleil avec des bières.

Jeudi 23, lessive et courses. La fabrique artisanale qu'on voulait visiter est fermée pour les vacances (oui, cherchez l’erreur), moralité on ne s’attarde pas, on pousse au sud. On conduit sur la turquoise coast, avec des petits villages au bord de l'eau. On s'arrête manger à Leeman, puis on finit à Cervantes, où les campings sauvages sont fermés, donc direction camping municipal, qui nous plaît bien. On va au coucher de soleil aux pinnacles, c'est super joli et on peut faire les idiots.

Vendredi 24, on a vu une brochure pour de la plongée à des tarifs raisonnables pas loin, (à Jurien Bay) donc on essaie de téléphoner, mais faut pas rêver, on est le 24 décembre. Donc on enchaîne, direction le sud. On fait une pause juste avant Perth au parc de Yanchep, avec un joli jardin et on mange au milieu des canards. On fait une ballade en plein cagnard, c'est pas facile. On passe les 2000km, puis on arrive à Boddington, où le camping au bord de la rivière est très bien tenu et on y fête Noël avec le foie gras.

Voilà, cette note rapide est notre cadeau de noël envoyé depuis le parking du Mcdonald's, on vous en enverra une autre après.

jeudi 25 novembre 2010

Au revoir Joséphine

On commence à voir la fin de notre séjour en Australie, et on commence à se préparer au départ. Notre plan est de tout préparer pour mi-décembre, pour pouvoir partir à Perth tranquilles et sans que ce soit trop la panique au moment du départ mi-janvier.

On devait déménager le 15 décembre, mais comme les relations avec le coloc' ne sont pas au beau fixe, on a avancé la date de 15 jours, et on s'en va samedi (oui, après demain). On a commencé le déménagement cette semaine, et on a vendu pas mal de trucs.

Et notamment, on vient de vendre Joséphine, notre petite voiture qui nous avait emmenés jusqu'à Melbourne (et qui nous l'a fait payer cher en réparations depuis). Mais on l'aimait bien, on l'a achetée peu de temps après être arrivés à Adélaïde, et donc la vendre c'est vraiment le signe que c'est la fin.



On a aussi préparé les malles d'affaires qu'on doit renvoyer en France, elles sont déjà pleines alors qu'il reste des choses à y mettre (notamment des kits de brasseurs amateurs ...).On a aussi fait les sacs pour notre voyage retour, (oui, plus d'un mois en avance !) ce qui nous laisse voir tout le bazar qu'il va falloir vendre. C'est pas gagné.

Le plan pour la suite n'est pas encore définitif vu que l'Université ne nous a toujours pas payé les billets d'avion, mais ça devrait se passer comme ça :
- samedi 27 novembre on déménage et on va squatter chez Rajesh et Shobana, des amis indiens. Ils sont Hindous, donc plus de viande ni d'alcool pendant 3 semaines. Ils sont super sympas et on a hâte d'y être.
- le 17 décembre on part en vacances à Perth, au programme concert de U2, beaucoup de route, et des beaux paysages. On y passe les fêtes.
- le 1 janvier on rentre à Adelaide pour les derniers jours.
- le 8 janvier on prend l'avion pour Christchurch en Nouvelle-Zélande. Au programme, des super randos (Milford Sound et Routeburn Tracks). Le Milford Sound Track est décrits par certains comme une des plus belles randos au monde. On a réservé en Mai, soit 9 mois en avance, et c'était déjà presque complet. On a hâte d'y être.
- le 22 Février on s'envole pour la Malaisie, où on compte surtout passer du temps sur la partie sur Bornéo. Au programme, la via ferrata la plus haute du monde sur le mont Kinabalu à 4095 mètres. Sûrement de la plongée aussi, et peut-être de la plage.
- le 10 Mars on rentre en France. Au programme des neveux (et nièces ??), le RSA, et le tour de France de la famille et des copaings, voir un peu plus si il reste des sioux dans la prairie.

vendredi 8 octobre 2010

Rando dans les Flinders Ranges

Petite remarque, suite à un oubli, on a publié 2 billets d'un coup. Vous êtes en train de lire le 2e, le plus récent, pour lire le premier, vous pouvez cliquer ici.

Hello tout le monde !

Ça y est, l'hiver touche à sa fin, et il s'est arrêté de pleuvoir, probablement pour de bon. On a profité d'un week end de 3 jours (ils ont la fête du travail début octobre ici) pour aller faire de la randonnée dans les Flinders Ranges. Au niveau distance c'est comme si on était allés dans les Alpes depuis Toulouse, et au niveau randonnée c'est plutôt le Massif Central (ou le Jura), mais on était en manque donc on a quand même beaucoup aimé.

C'est la bonne saison pour visiter les Flinders Ranges, au printemps tout est vert et les fleurs sortent. En plus sur un week end de 3 jours à cheval sur 2 semaines de vacances scolaires, on était pas tout seuls.

Au programme, du camping, de la rando (on a sous estimé la distance, et on a finit au coucher du soleil les 2 fois), et de la route (plus de 900 bornes).


View Flinders Ranges in a larger map



On est partis à 5: nous deux, Audrey et Jairo un couple qui bosse à l'Université aussi, et Céline, une française qui vient d'arriver et qu'Audrey et Jairo ont invité à venir. Au final on était 4 français et un colombien, mais on a parlé anglais (bon et un peu français quand Jairo n'était pas là :) ). Le groupe était bien formé, on était sur la même longueur d'onde, ce qui a rendu l'organisation très facile.

Départ Samedi à 9h, on s'arrête faire les courses et le plein, au final on prend la route à 10h30 direction Melrose. Au programme, on doit se faire le Mount Remarkable (500m de dénivelé) et visiter les bistrots dont on nous a parlé, il y a une brasserie locale et tout. Après 4h de route et 1h d'arrêt déjeuner, il est 15h30, on arrive à un Melrose bien occupé. Le camping est complet et il y a du monde partout pour un festival. On fait la rando, qui est plus longue qu'on croyait: elle fait 12km ! On se presse un peu et on rentre à 18h30, pile au coucher du soleil. Maintenant on n'a pas envie de camper sur place, donc on prend la route au crépuscule pour se trouver un coin tranquille.

On trouve le lieu de camp 10km plus loin, au bord de la route mais tranquille, avec un trou à feu, et on se fait la soirée entre le feu et la glacière remplie de bières fraîches (eh oui on est partis à l'australienne avec la glacière remplie de glace et de bières, et un peu de nourriture aussi).

Le dimanche on se lève tôt et on prend la route assez rapidement (mêle avec la nouvelle heure on roule dès 9h). Il nous faut encore 2h30 de route sous la pluie pour arriver à Wilpena, où on plante la tente. A ce moment là on en a marre de la route, il pleut, on campe dans un camping immense et super rempli, bref pas trop le moral. Le temps de manger, le ciel s'est dégagé et on peut partir en rando à 13h.

La montée au St Mary peak est correcte, mais il fait déjà très chaud. Eau et crème solaire ne sont pas en option. On arrive sans trop de problèmes en haut, et on décide de rentrer par la longue boucle. Encore une fois, on est un peu enthousiastes, et la boucle de 12km nous fera arriver à la nuit tombante, au son des kookaburras rieurs.

Le soir on est assez fatigués et on se couche pas trop tard. Le lundi (oui c'est un WE de 3 jours parce que c'est la fête du travail), on a 6h de route pour rentrer. On a juste fait une pause aux caves peintes dont on avait parlé dans ce billet, ça coupe la route, et les autres ne connaissaient pas. Au final avec les bouchons, on mettra 7h, et on arrivera le soir.

Au final c'était vraiment sympa, on a bien marché (j'ai eu plein d'ampoules encore). C'était un peu loin, comme tout en Australie, mais ça valait la peine. C'est le meilleur moment de l'année pour visiter les Flinders Ranges, parce que tout est encore vert, et que les fleurs sont de sortie. Et puis on repartira sûrement avec les mêmes gens parce que c'est vraiment sympa.

Sinon on commence à compter les jours qui restent, on quitte l'Australie dans 3 mois, et on commence à préparer le voyage retour, qui devrait nous emmener en Nouvelle-Zélande et en Malaisie avant de rentrer en France. On vous racontera tout ça !

mercredi 11 août 2010

Encore des nouvelles

Coucou !
J'étais en train de regarder le blog, et je vois qu'on a écrit un billet mais on a oublié de le publier !! Il date de mi-août, ça fait 1 mois et demi qu'il traîne dans les brouillons. Désolé.

Eh ben c'est pas facile de raconter tout ce qui se passe au fur et à mesure que ça arrive, parce que c'est un peu chargé en ce moment.

Le déménagement nous a pris beaucoup de temps et d'énergie, on s'en remet tranquillement. On a vendu plus de la moitié de nos meubles et on a presque rien racheté (juste une petite armoire et une caisse).

Moins de 15 jours après avoir déménagé, on a été cambriolés. Ils nous ont pris quelques bijoux, mais les ordinateurs et l'appareil photo ne leur ont pas plu (ouf !). Le propriétaire tarde à faire réparer la porte (une porte arrière), ça fait plus d'une semaine qu'elle est bloquée par un meuble.

La collocation se passe pas trop mal pour le moment, la vaisselle est une source de tension mais dans l'ensemble ça tient debout. On a tendance à sortir au restau dès qu'on a la flemme de faire à manger, et on apprécie pas mal.

C'est la saison des baleines en ce moment, et on peut en voir depuis Victor Harbor (à 1h30 de route de la maison). Il y a un site web qui recense toutes les observations, avec l'heure et le lieu. Ça ressemblait à une chasse au trésor moderne, où on a bien fait jouer toutes nos compétences. D'abord nos connaissances géographiques, on est allés sur une colline qui surplombe la baie dans laquelle une baleine avait été vue la veille. On s'est trouvés un coin à l'abri du vent et on a guetté une heure. Pendant ce temps je me connectais avec mon téléphone sur le site, et à 11h on lit "1 baleine à Port Eliott à 10h30". Ni une ni deux on retourne à la voiture, on va à Port Eliott (5km de là, on le voyait depuis la colline mais pour distinguer une baleine à cette distance c'est pas possible). Je fais jouer mon sens de l'orientation dans les petites rues qui longent la mer, quand Perrine et ses yeux d'aigle voient un truc marron. On se gare, on court un peu et on voit une baleine ! A 3-400m de la côte, elle a fait surface 2 ou 3 fois, pchitté un peu et montré sa queue. On en a vu une autre plus loin mais c'était très loin on a presque rien vu. Après ça on a été au "meilleur fish and chips de south australia", qui était pas mal du tout, et avec une petite soirée avec des potes par dessus le tout c'était une super bonne journée.

Voilà, ça c'était il y a 1 mois et demi. Depuis la porte a été réparée, on s'est engueulés avec le coloc et depuis on limite les interactions au minimum, et on sort toujours autant aux restos, où on a nos petites habitudes.

mardi 6 juillet 2010

Des nouvelles fraiches...

Contrairement à la période qui vient de s'écouler, ça bouge pas mal par ici.

Tout d'abord, on déménage !
Fini la vie (de château) de desperate housewife, on se (re)met en coloc' avec Kaine, australien pur sucre (mais qui a quand même vécu un an en Europe, c'est pas le redneck de base !), 29 ans, instituteur.
Ce lien (clic !) vous permet d'admirer en avant première notre cour couverte ainsi que l'emplacement idéal de notre nouveau chez nous : à 2 minutes de la piscine (= spa, hammam & sauna... j'aime la piscine comme ça !) et un petit quart d'heure des bars et restos de North Adelaide.
Le choix de la coloc' est en partie financier : on a reçu tous nos visiteurs et plus vraiment besoin d'avoir une si grande maison pour tous les deux ; pratique : ça nous permet de vendre (hmmm, "brader" serait plus juste : on n'est pas des commerciaux, c'est pas nouveau) dès maintenant tous les meubles qu'on avait achetés, on espère ainsi ne pas revivre le rush de notre départ France/Australie dans 6 mois (c'est beau de rêver, n'est ce pas ?!) ; et aussi parce que Mawson Lakes c'est super, mais c'est pas pratique pour sortir sans voiture.

La voiture, parlons en.
Il semble que Joséphine nous fasse une énorme crise de jalousie.
En effet, nous avons recueilli la voiture de Peter, collègue et ami de Xavier, un break Volvo 245 GL de son petit nom, d'un adorable bleu ciel, affectueusement surnommé "le Tank". Livrée en 1980 on fait dans le vintage, elle est plus vieille que nous.
(Mes collègues de boulot m'ont demandé si j'étais assurée : pas pour moi mais pour les dégats occasionnés aux autres véhicules dans le cas d'un accrochage. Faut dire que la tôle d'acier de 4mm, ça pardonne pas...même le bouchon du réservoir d'essence est métallique !)

Et donc depuis, Joséphine refuse de démarrer pour signifier son désaccord.
Après avoir changé filtre à air, bougies, durites + vidange, v'là-t'y-pas que c'est la pompe d'injection qui défaille maintenant, sans parler des pneus et cardans . Elle dort ce soir en sursis chez notre garagiste, son sort dépendant du prix que les casses sont prêtes à nous en donner
.

Côté social, j'ai profité à fond des travaux agricoles pour nouer relation avec Clémence (dont le copain Justin faisait un stage dans le même labo que Xav') et renouer contact avec Agathe qui était dans le même lycée que moi. On a passé de chouettes moment avec eux, mais bon, le vent du large les appelle et nous on reste fidèles au poste.
Cependant, n'allez pas nous plaindre, on passe pas mal de temps avec Alex (la copine de Peter) qui rentre bientôt en Allemagne et Rajash et Shobana (collègue indien de Xavier et sa femme) et on échange pas mal, surtout au niveau recettes.

(malgré tout, j'ai quand même eu un statut d'ingé le temps d'un week-end ;) )

Niveau boulot : Xavier, je cite "ça avance, mais il faut pousser dur".
Quant à moi, j'ai retrouvé un nouveau boulot de serveuse à mi temps en ville aux horaires carrément plus intéressants que chez Nik. Je travaille lundi, mardi, jeudi et vendredi, de midi à trois ou quatre heure suivant les jours. Pas de soirées, pas de week-end, le pied ! Par contre, faudrait vraiment que je me mette au grec, mes anciens employeurs étaient grecs, les nouveaux sont chypriotes...

Voili voilou, dans un an on sera de retour en France si on ne change pas (encore) les plans, alors on essaie de profiter au max du temps qu'il nous reste ici.

mardi 22 juin 2010

Darwin & Kakadu

Hello ! Le lundi 14 juin était un jour férié (anniversaire de la reine), donc on en a profité pour rallonger de 2 jours, et on est allé à Darwin, dans le nord de l'Australie.

C'était super sympa. D'abord il faisait beau et chaud, ce qui nous a immédiatement changé de l'hiver d'Adelaide, et mis en mode vacances. Ensuite, les visites des parcs nationaux de Litchfield et Kakadu nous ont vraiment emballés ! C'est un endroit très intéressant tant au niveau géographique que culturel, et notre guide était très bon. Ça vaut bien Uluru, du moins pendant la saison sèche. Pendant la saison des pluies, mieux vaut s'abstenir.

Partis Mercredi soir sur un vol de nuit, on a visité Darwin Jeudi, Vendredi on a pris un tour pour Litchfield National Park, où on a vu des crocodiles sauteurs, et des chutes d'eau même qu'on s'y est baigné. Samedi on est partis sur un tour de 3 jours pour Kakadu où on a vu encore des crocs, de la nature, des superbes peintures aborigènes avec un très bon guide, et on s'est fait de belles balades dans les rochers.

2010.06.10-14 Darwin Litchfield Kakadu


Plutôt que de le raconter dans l'ordre, y'a tellement à dire que j'ai regroupé les infos par thèmes. Comme ça vous pouvez lire en plusieurs fois (ou juste ce qui vous attire). Personnellement j'ai du mal à lire les notes de blog qui font 3 pages, donc je ne vous en voudrai pas si vous ne lisez pas tout.

Darwin
L'aéroport de Darwin est ouvert 24h/24, et les vols les moins chers sont de nuit. On a donc pris l'avion à Adelaide à 22h, et on est arrivés à 2h du matin. Le retour, on a décollé à 2h du matin et on est arrivés à 6h, frais pour une journée de boulot !

On a passé la journée de Jeudi à Darwin, puis on a pris un tour à la journée Vendredi au Litchfield National Park, où on s'est reposés dans le bus, vu les crocodiles sauteurs, les termitières géantes et baignés dans les cascades. Du Samedi au Lundi on a pris un tour de 3 jours pour Kakadu, où on a vu d'autres crocs et termitières, des peintures rupestres qui relèguent Lascaux au rang de gribouillage et on a fait des randonnées \o/ ! On a aussi chassé à la lance des kangourous en carton et joué du didgeridoo (ou garnbak en langage local) comme des vrais touristes.

Darwin est une petite ville (genre Tarbes), qui devient très animée pendant l'hiver car les touristes autant que les locaux fuient l'hiver des grandes villes pour se prélasser sous les tropiques. Toute l'activité se passe dans la rue principale, mis à part un marché de nuit très sympa au bord de la plage, où les gens viennent manger devant le coucher de soleil et flâner entre les échoppes, et où Perrine n'a acheté qu'un T-shirt grâce à mon discours anti-bibelots intense. J'avoue j'ai peut-être été trop loin, on n'a même pas ramené de cartes postales. Ah et ils ont un cinéma en plein air sur des chaises longues et ils y vendent de la bière. Tranquille !


Géographie
Le climat à Darwin est tropical, donc pendant 6 mois il pleut, puis pendant 6 mois il fait beau. Apparemment au début de la saison des pluies, c'est l'endroit où il y a le plus d'éclairs sur la planète (depuis la tour de l'aéroport, en un seul orage de quelques heures ils en ont compté 1600). Pendant la saison des pluies, c'est pas vraiment les vacances. Pour vous donner une idée les japonais ont continuellement bombardé Darwin (base militaire) pendant la 2e guerre mondiale, et en ont détruit 70%. En 1975 le cyclone Tracy en a détruit 90%, ils ont retrouvé une voiture dans une piscine.

Pendant la saison des pluies, la plupart des plaines et de la forêt (grand comme la moitié de la Suisse) sont recouvertes d'1 à 2m d'eau. Lorsque vient la saison sèche, l'eau baisse peu à peu, et des mares se forment dans les plaines, appelées billabongs (ça veut dire eau éternelle dans un des 3 langages aborigènes de Kakadu). Ces billabongs regorgent d'oiseaux, de nénuphars et de crocodiles. Et de moustiques (on en a fait les frais la première nuit de camping).

Il y a des reliefs rocheux qui ne sont pas submergés pendant la saison des pluies. Ces régions offrent de jolies cascades où les touristes peuvent se baigner. Lorsque la saison des pluies se termine, il faut attendre que l'eau baisse, puis vérifier que les crocodiles sont bien partis avant d'ouvrir le site aux visiteurs. Cette année, la saison des pluies était particulièrement longue, et certaines cascades de Litchfield étaient fermées à la baignade, et certaines zones de Kakadu encore inaccessibles car la route était inondée. Mais les chutes étaient bien remplies et on a pu voir les feux (voir plus loin). On est arrivés au bon moment pour la visite.

Crocodiles
C'est la région de Crocodile Dundee. Un hôtel sur la route présente empaillé le buffle du film. Il y a 2 types de crocodiles: ceux d'eau douce et ceux d'eau de mer. Les crocodiles d'eau douce sont plutôt craintifs et évitent les humains. Les crocodiles d'eau de mer vivent dans les embouchures des rivières, et dans les billabongs. Ceux là sont moins sympas, et bouffent à peu près tout ce qui bouge. Le crocodile est un animal à sang froid, et est très sensible à la température. A 25°C, son système digestif s'arrête, et le contenu de son estomac commence à pourrir. Même à 28° il est très lent et très faible, et peut difficilement fermer la mâchoire. On peut jouer les crocodile dundee sans risquer grand chose. A 30°-32° par contre, il vaut mieux éviter de passer à moins de 4m de lui. Il se déplace très vite (comme un lézard), peut faire des bonds de plusieurs mètres, et croquera dans un buffle comme dans un bout de mozzarella. La nature est bien faite, et au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit il fait toujours entre 30 et 32°C... Sur Adelaide River, les crocodiles ont appris une technique particulière qui consiste à sauter pour attraper leur proie hors de l'eau. On a pu voir ça en allant à Litchfield.

Aborigènes
Malgré tous ces désagréments, des gens vivent là depuis un bout de temps (de l'ordre de 8000 ans, je me souviens plus exactement). Les aborigènes se considèrent comme les gardiens de leur pays, concrètement ça prend 2 aspects. D'abord, comme ils sont sédentaires, ils gèrent les populations d'animaux et de végétaux sur leur territoire. Chacun se voit attribuer un totem et est en charge d'une ressource (poisson, crocodiles, plantes, fruits, etc). Ils veillent à ne pas détruire les arbres ou les réserves de chasse en les surexploitant. Le 2e aspect est de prévenir les incendies. Il faut savoir qu'un incendie peut être aussi destructeur qu'un cyclone. Si jamais toute la forêt brûle, même si par miracle quelqu'un arrive à survivre (en plongeant dans un billabong entre 2 crocodiles par exemple), il mourra ensuite de faim car tout est ravagé sur des centaines de kilomètres et les oiseaux se sont enfuis. La technique des aborigènes pour prévenir les incendies, c'est ... de foutre le feu partout ! Tous les ans, au début de la saison sèche, ils font brûler les herbes sèches et les arbres morts déracinés par les cyclones. Ces feux restent des feux de paille, ne brûlent pas les arbres vivants et ne tuent pas les animaux.

Lorsque les colons sont arrivés, ils ont demandé aux aborigènes d'arrêter leur manie de tout brûler. Pendant plusieurs années, les déchets se sont accumulés, puis les orages ont allumés des feux qui avaient suffisamment de carburant pour tout brûler, herbes, bois mort, arbres, animaux, tout quoi. Moralité, les rangers aujourd'hui perpétuent la tradition aborigène, et allument des feux de broussaille partout au début de la saison sèche. On a pu le voir de nous même : au bord de la route, on a vu plusieurs feux avec personne pour les surveiller. Ils sont déclenchés par hélicoptère, et s'éteignent tout seuls. Ils sont trop faibles pour faire des dégâts, donc pas de problème.

Sinon, la culture aborigène est une mine d'or et la meilleure référence possible pour les archéologues qui essaient de comprendre qu'est-ce qui a changé depuis la préhistoire et qu'est-ce qui est resté pareil. Parce que les peuples aborigènes n'ayant pas l'écriture, ce sont les mieux placés pour nous parler de nos ancêtres chasseurs de mammouths.

Peinture et culture
Kakadu est au patrimoine mondial de l'Unesco pour sa beauté mais aussi pour sa valeur culturelle. Les zones rocheuses abritent de très belles peintures à l'ocre, et pour certaines leur signification est encore transmise au sein des clans. Si certaines peintures sont associées aux mythes créateurs et aux rituels, la plupart des peintures servent à illustrer des histoires à but éducatif. Les rares histoires que les clans ont publié aux touristes sont destinées aux jeunes enfants, et instaurent des principes de base de la vie en communauté. Dans les représentations d'animaux, les organes sont souvent représentés, probablement pour enseigner la chasse ou la cuisine. On peut visiter 2 sites de peintures, Ubirr et Anbangbang. On y retrouve des figures qu'on a déjà vu partout dans les boutiques mais c'est quand même plus impressionnant sur une paroi. Les animaux, le corroborree, quelques êtres mythiques. Le plus étonnant reste quand même une peinture dite "de contact" représentant un fusil. Ces peintures ont moins de 150 ans ! Pour vous donner une idée, à cette époque on fabriquait les premiers moteurs 4 temps (dans nos voitures), on inventait la télé, on faisait les premiers forages pétroliers en mer et on trouvait le vaccin contre la rage, et à l'autre bout du monde des gens peignaient un fusil dans une grotte.

Par contre leur concept de famille est apparemment tellement compliqué que sans parler la langue on peut pas comprendre. Ce n'est pas uniquement lié à la filiation, et c'est tellement large que les mariages sont presque arrangés à l'avance puisque les gens du sexe opposé, du même âge et qui ne sont pas de la famille, ben il en reste plus beaucoup.

Bon ayé si vous avez lu jusqu'ici merci beaucoup. Pour nous ça reste le meilleur moment qu'on a passé en Australie. Les randos n'y étaient pas pour rien, mais c'est un sacré bon coin.

lundi 10 mai 2010

Des nouvelles

Coucou !
Ça faisait un moment qu'on a pas donné de nouvelles, donc voici un petit résumé des derniers mois.

En février, Perrine a quitté son boulot de serveuse, ils lui cassaient trop les pieds. Et de toutes façons ça tombait bien, vu que elle devait se libérer pour les 5 semaines en Mars pour ses parents.
On a reçu Ben qui passait dans le coin. Il venait d'Asie, et voulait faire de la rando en Tasmanie, et s'est arrêté chez nous quelques jours. Si vous aimez la lecture et les photos, son blog de voyage est bien rempli.

De mi-Mars à Avril, les parents de Perrine sont venus nous rendre visite. Perrine les a emmené à Sydney, puis Uluru. Je les ai rejoint à Cairns pendant une semaine, puis on est tous rentrés à Adelaide pour une semaine. Perrine travaille d'arrache-pied sur le tri des photos et le compte rendu, et ce depuis 2 mois (Note de Perrine :vous n'imaginez pas à quel point c'est prenant de ne rien faire...).

Fin mars et avril, c'était pas le grand moral, Perrine s'ennuyait et on avait un peu le mal du pays. Je me suis cassé le bras en jouant au freezbee. Je courais en regardant en l'air, l'ai trébuché et j'ai mis mon bras pour amortir la chute. Moralité une petite fracture de la tête du radius. C'est pas trop handicapant, je n'ai pas de plâtre, mais la première semaine j'étais un peu limité. Maintenant ça va beaucoup mieux, je peux conduire, et il ne me manque plus qu'un peu d'extension à récupérer.

On a aussi fait un tour dans les Flinders Ranges. Mais pour ça on a fait une autre note du blog. Pour la lire, cliquez sur ce lien.

La semaine dernière, Perrine a trouvé un boulot dans la campagne qui consiste à éplucher et trier de l'ail. Les conditions de vie étaient un peu dures (camping sauvage, 10km pour avoir une douche froide, 10h de travail par jour), mais la paye était honnête, et d'après ses dires, elle était payée à discuter autour d'une table. Il y avait une bonne ambiance et elle est rentrée toute joyeuse. (Note de Perrine : après 18 mois à essayer de s'intégrer sans succès à la société australienne, j'ai laissé tombé, et lie maintenant connaissance avec les backpackers français en Australie. Il semble effectivement que ce qui nous rapproche est plus important que ce qui nous sépare, contrairement aux australiens...).

Voilà, le programme en juin c'est d'aller à Kakadu (on a les billets d'avion mais pas encore le tour, on est un peu à la bourre) dans le nord, et après on verra.

dimanche 25 avril 2010

Flinders Ranges et l'outback

Hello,

du 21 au 23 Avril, on s'est pris un tour dans les Flinders Ranges. Pendant 3 jours, on a voyagé dans l'arrière pays, aussi appelé outback. On a été un peu déçus, parce que pour le même prix qu'Uluru et Kangaroo Island, il y avait beaucoup moins à voir, et puis le bus était vraiment moyen. C'était un bus scolaire dans lequel même Perrine n'avait pas la place pour les jambes, et on y a passé 10h par jour, dont la moitié sur de la piste. En gros c'était cher et fatigant, et y'avait pas grand chose à voir. Mais pour ceux que ça intéresse, voici un petit compte rendu.


Afficher la carte Flinders Ranges-Coober Pedy en grand

Le premier jour, on est partis du centre d'Adelaide à 7h45. Mis à part les pauses pipi et casse croûte, le seul truc notable c'est les caves de Yourambulla qui abritent des peintures aborigènes. Un petit lascaux, avec un joli panorama sur les montagnes. Après 10h de route, on est arrivés à notre lieu de camp.

Le deuxième jour on est sortis des Flinders Ranges, et on est arrivés dans l'outback. C'est grand c'est sec et c'est plat. On s'est arrêtés dans une mine de charbon, ce qui n'a rien d'exceptionnel, mais au final c'est peut-être là qu'on a fait le plus de photos. La grosse machinerie a titillé le sens d'ingénieur mécanique de Perrine et a réveillé le joueur de lego technic qui sommeille en moi. On a oublié de prendre en photo le mécanisme qui permet à l'excavateur de marcher, mais les pauses étaient courtes (environ 10 minutes).

Le repas de midi s'est fait à Maree, une gare de l'ancienne ligne de train Adelaide Darwin. Depuis que la route a emprunté un trajet plus direct, ils ont déplacé la ligne de train à côté (pour faciliter l'entretien). Moralité il ne reste à Maree que quelques maisons, des locomotives qui rouillent faute d'entretien, et quelques moustiques parce qu'il avait plu récemment.


Dans l'après-midi, on a longé le lac Eyre, c'était le truc intéressant à voir du voyage. C'est un lac qui est sous le niveau de la mer, toute l'eau qui y arrive s'évapore. Il se remplit à 20-30% tous les 10 ans - en totalité tous les 40 ans - et on y était. On a eu de la chance, parce que lorsqu'il y a de l'eau, la piste est fermée à cause des rivières qu'il faut passer à gué et lorsqu'il n'y a pas d'eau y'a pas de lac (enfin c'est un lac de sel). On a eu la surprise de voir de la friture remonter les rivières se déversant dans le lac, ce qui nous a permis de nous prendre pour des grizzlis en les pêchant à la main.

La deuxième nuit, on s'est arrêtés à Williams Creek, où il y a en gros 2 maisons, un camping, une piste d'aviation et un bar. Devant le bar est garé un camion-train transportant un concasseur minier gros comme une maison, ça donne une idée de la faune locale. Le bar était très sympa, les murs couverts de cartes étudiantes/permis de conduire/etc, et un type a joué du pink floyd à la guitare à 11 cordes (12-1...).

Le 3eme jour, le matin on s'est arrêtés dans un champ de sculptures au milieu de nulle part. Autant ça doit être rigolo de sculpter au milieu du désert, autant niveau artistique c'est pas le Louvre. Mais bon c'est ça ou rien, d'ailleurs on a même fait une pause au milieu de nulle part, parce qu'il n'y avait pas assez de points d'intérêt pour faire les pauses repos/dégourdissage de jambes. Et les sièges devenaient vraiment inconfortables.

On est arrivés à midi à Coober Pedy, capitale de l'opale. Le truc vraiment surprenant à Coober Pedy, c'est les milliers de petites mines qui jonchent le territoire autour de la ville. Ce sont de véritables champs.
La ville est petite, en déclin et assez dénuée d'intérêt. On a fait une visite d'une ancienne mine d'opale, et après un quartier libre de 2h, on a pris un bus de nuit pour rentrer à Adelaide, pendant que le reste du groupe partait vers Alice Springs (les pauvres).

On est rentrés très fatigués, et un peu déçus d'avoir fait 40h de route juste pour ça. Mais on a pu voir l'outback en vrai, et franchement on est bien mieux à la ville.

2010.04.21-23 Flinders Coober Pedy

dimanche 31 janvier 2010

La baie des eaux taries et des dos fins

Hello,

le week end dernier, la fête nationale (26 janvier) tombait un mardi, donc on a fait le pont et on est allés faire un tour en Eyre Peninsula, une grande péninsule à l'ouest d'Adelaide. C'est super paumé: les portables ne captent que dans une seule "ville", Port Lincoln, et on même dû utiliser ... une cabine téléphonique ! Même qu'on est allés au bistrot faire la monnaie et tout, comme au XXe siècle, quoi. Mais surtout, le moment fort, c'est qu'on a nagé avec des otaries et des dauphins sauvages, et ça c'était vraiment fantastique. Par contre, le reste du temps on a surtout fait de la route, de la route, et encore de la route. 1800 bornes en 4 jours, ça fait pas mal.


Afficher Eyre Peninsula WE 23-26 Jan 2010 sur une carte plus grande

On est partis samedi midi, le temps de louer une voiture fiable et de tout charger. Le premier jour, rien de passionant, sinon qu'on s'est arrêtés à Cowell, réputé pour la jade, où Perrine a fait ses courses. Le soir, on s'est trouvés un petit camping très sympa, assez cliché du retraité qui pêche et se la coule douce avec ses voisins de caravane. On s'est juste un peu fait embêter par un chien trop jeune pour comprendre que c'est pas parce qu'il s'est balladé avec nous qu'il peut rentrer dans notre tente. A propos de tente, on était quand même super bien équipés (cf. photos), et on a testé une recette qu'Emilie et Patrice nous ont ramené du Japon : les okonomyiaki (sorte de crêpe où tu faire cuire le contenu en même temps).

Le deuxième jour, on est arrivés à Port Lincoln, où se déroule le festival du Tunarama (Thon-o-rama en quelque sorte), comme chaque année pour la fête nationale. C'est un peu comme la foire du Grand Rond, 2-3 manèges, des vendeurs de glace, mais le truc particulier, c'est le concours de lancer de thons. On était un peu déçus car ils ne lancent qu'un faux thon en bois, la technique ressemble au lancer de marteau. J'ai cru comprendre que pour les finales ils lancent un vrai thon ... Sinon, on s'est fait un restau qui est (on l'a appris plus tard) le meilleur restaurant de poisson d'Australie. Et Perrine a commandé le meilleur plat: un steack de thon (probablement pêché le matin même à 30m de la plage) de 3cm, croustillant au bord, mais encore cru dedans, servi à la Japonaise avec du soja et des nouilles. Eh ben ça fondait dans la bouche c'était incroyable. Moi j'ai pris du King fish, un poisson du coin, très bon très bien fait, mais franchement il faisait pâle figure à côté du thon de Perrine. Ah et les huîtres Killpatrick (cuites avec du bacon et de la sauce barbecue) étaient bien bonnes également. C'est avec le ventre plein qu'on a repris la route, sans avoir trop de temps de s'arrêter sur les baies de la côte ouest, qui avaient l'air magnifique. Mais bon on avait réservé pour le lendemain matin. Et de toutes façons vu comment c'était paumé, on a sûrement vu presque tout ce qu'il y avait à voir.

On est arrivés le soir à Baird Bay, que l'on ne peut même plus qualifier de village: 5-10 maisons au bord de l'eau, planqué au bout de 20 km de (très bonne) piste. On y a croisé 3 Français, qui venaient de se faire inviter par les locaux pour déguster la pêche du jour, avec quelques bières pour faire descendre le tout. Donc on s'est incrusté, et on a pu goûter au crabe bleu, et aux abalone (crustacé local pêché à la main, donc introuvable et/ou hors de prix), et on a pu voir du monde. C'était bien sympa, mais à minuit au lit parce que faut pas déconner non plus demain c'est le grand jour.

Le tour a duré de 9h30 à 13h. On était en shorty, masque et tuba (pas de palmes pour pas faire peur aux animaux, et probablement pour pas que tout le monde se barre trop loin). Le bateau nous a amené à 20m d'un récif où les otaries viennent se reposer et se reproduire, et on est descendus dans une sorte de piscine de 2m avec un fond sabloneux. Les otaries sont totalement sauvages, pas nourries ni rien, mais elles viennent quand même voir par curiosité ce qui se passe. C'est assez magique, on est restés 1h avec elles. Le premier truc qui étonne, c'est leurs yeux : un iris bleu très clair très fin, et une pupille énorme. Les plus jeunes font 1m de long, mais les adultes atteignent les 2m50, donc on faisait pas forcément les malins. La consigne c'est de ne pas essayer de les toucher, mais plutôt de nager avec elles, de reproduire leurs mouvements (plus facile à dire qu'à faire). Et ça marche: elles restent assez longtemps autour, et au milieu du groupe. Après les otaries, on a eu la chance d'avoir un groupe de dauphins dans la baie, donc le bateau nous a laissé sur leur trajectoire. Eux aussi, totalement sauvages, sont venus nous dire bonjour. Eux par contre ne s'arrêtent pas de nager, donc ils font des passages près de nous. Mais très près, à portée de main voire plus près ; un moment j'entends leur claquements je les cherche du regard, et le premier arrive par derrière et me passe à 50-60cm. Vu qu'il faisait 2 ou 3 mètres, la surprise a d'abord dominé l'émerveillement, mais pas longtemps. Les dauphins sont restés 20 minutes, puis sont repartis derrière le récif, nous laissant rentrer sur la terre ferme. On n'a pas de photos, mais la vidéo sur leur site web donne uen bonne idée de comment c'était (si la vidéo ne marche pas, dites moi dans les commentaires quel navigateur vous utilisez - firefox ou internet explorer).

L'après-midi on a repris la route, et on est allés voir Murphy's Haystacks, des formations rocheuses qui étaient sur la route. C'était joli, mais il faisait chaud. J'en profite pour dire que tous les campings où on s'est arrêtés avaient une urne pour récolter les éventuelles contributions. On a payé, mais c'est franchement à la cool.

Le reste du voyage n'est pas bien alléchant. On s'est arrêtés à Minnipa dans un vrai camping payant pour prendre une douche, mais le village illustrait bien comment même sur une route nationale, on peut être très isolé en Australie. Les gens sortaient dans leur jardin lorsqu'ils ont vu une voiture passer. Le camping était désert (ils sont venus nous ouvrir les sanitaires). On a mal dormi, donc on a pas super bien vécu la dernière journée qu'on a passé dans la voiture pour rentrer à Adelaide. Juste des arrêts de circonstance, avec quand même un giant Galah, et la vue sur les Flinders Ranges.

Bref, au final l'Eyre Peninsula c'est bien paumé, mais c'est ce qui fait que la nature marine y est incroyablement bien préservée. Port Lincoln est l'un des sites de reproduction du requin blanc. C'est là qu'ils font des plongées en cage avec les requins, mais on n'a pas essayé ça. Il paraît qu'il y a une plage de renommée mondiale pour le surf, mais c'est encore plus loin, faut pas pousser non plus.

Et pour la petite histoire, on avait loué une voiture pas cher du tout, et elle était un peu abîmée (tâches de graisse, autoradio en panne, etc) mais on était content, elle roulait super bien (Hyundai elantra). Mais en fait on avait pas lu les petites lettres, c'était 100km par jour maximum. On a eu 1400km de dépassement, donc avec le supplément au final ça nous est revenu un peu cher.

Bisous à tout le monde, à bientôt.

lundi 11 janvier 2010

Bonne année !

Bonjour à tous, et bonne année 2010 !

Pendant que vous vous les gelez en Europe, on a déplacé le matelas près de la climatisation parce qu'il fait vraiment trop chaud. Mais demain ça doit redescendre à 26°C.

Juste pour vous dire qu'on a publié le résumé du séjour des parents, avec les photos. Bon désolé c'est un peu long, mais vous pouvez le trouver en cliquant ici.

Et voilà des photos de Émilie, Patrice et Élodie avec qui on s'est bien pété le ventre à Noël et plus tard.
De 2020.01.03 Emilie Patrice et Elodie

De 2020.01.03 Emilie Patrice et Elodie


Sinon, eh ben le 31 décembre 2009 était super, et le 1er janvier 2010 a été dur. On a repris le boulot, et on revient d'un week end très chaud au surf à Victor Harbor. On était à la plage où il y a de grosses vagues, et on a vu de vrais surfeurs. Et j'ai bien bu la tasse.