dimanche 27 mars 2011

Gunung Mulu et Miri

Pour terminer notre séjour en Malaisie, après la montagne et la mer on avait décidé de partir visiter la jungle.
Ce n'est pas ce qui manque à Bornéo, et conseillés par le Lonely on décide d'aller à Gunung Mulu, parc national lui aussi inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco pour ses grottes gigantesques et ses colonies de chauves souris.
A la base, on prévoit d'y passer la semaine entière.

On a passé 4 jours à explorer la jungle et des grottes très belles, puis 3 jours à se reposer à Miri et manger de la bouffe indienne super bonne et pas chère. On a été déçus par l'état de Sarawak, plus riche, mais franchement pas à la hauteur de Sabah au niveau service. La liste d'anecdotes est trop longue pour toutes les raconter, mais l'aéroport de Miri c'est du foutage de gueule. Les guides de Gunung Mulu, c'est tout un poème aussi. On a quand même trouvé un bon hébergement et un bon bar/resto à Miri, recommandé par les chouettes gens qu'on a rencontrés.

2011.03.05-10 Gunung Mulu National Park

Comme d'habitude en Malaisie, on n'a rien préparé, mais on ne se fait pas trop de souci vu que ce n'est pas encore la haute saison et que jusqu'à présent ce fonctionnement ne nous a pas desservi. Mais arrivés à Mulu, c'est un autre visage de la Malaisie qui nous attend : les guides sont obligatoires pour tout et il en manque, concrètement on ne peut rien faire de ce qui nous intéresse. Adieu donc rando dans la jungle et spéléo dans les grottes. On réserve quand même ce qui peut l'être pour une somme assez conséquente quand on sait que ce ne sont que des balades dans un parc aménagé que nous aurions très bien pu réaliser sans guides. Pour ce qui est de l'hébergement, celui proposé par le parc national est complet, il nous reste donc le palace 5* ou la chambre chez l'habitant, option que nous choisissons, on a même rats et cafards en prime, mais les lits sont propres et on peut se doucher, l'essentiel.

On cherche ensuite à faire une lessive, et là on se rend compte qu'aux prix proposés on devrait venir ouvrir une laverie à Mulu parce qu'à 6E le T shirt ya moyen de devenir millionnaire ! On résout le problème en lavant 2 T shirt et 2 pantalons à la main, l'odeur ne part pas franchement mais au moins on a l'impression d'être propres. Déçus par l'ensemble du complexe et par l'absence totale de contact avec les locaux, on décide d'avancer notre vol pour quitter le parc au plus vite, ce qui n'est pas sans problèmes non plus.

Au final, on passe 3 jours où à force de suppliques (et de visites toutes les deux heures au bureau des guides) on réussit à faire une randonnée dans la jungle. C'est une expérience magique : on commence par traverser une grotte immense, puis on continue en remontant un torrent et enfin on marche dans la jungle proprement dite.

On se croit vraiment dans le film Jumanji, jusqu'au moment où les sangsues nous attaquent, de la manière la plus fourbe qui soit. On a traversé 500m de jungle infestée de sangsues avant d'aller se poser au bord de la rivière pour pique niquer. En marchant rapidement et en les enlevant dès qu'elles nous sautent dessus, on gère bien et RAS. Par contre, c'est au moment de repartir qu'elles mettent leur plan diabolique à exécution : bien cachées dans nos vétements, elles profitent de notre baignade pour migrer dans nos sous vètements et au moment de se rabiller ça ne rate pas, Xavier se fait attaquer sur le vente par son caleçon et moi à l'aisselle par mon soutien gorge... Ya pas à dire, autant les insectes, araignées, serpents et consorts ne me font ni chaud ni froid, autant je ne supporte pas les sangsues et leur tortillement hystérique.

Les autres points forts de Gunung Mulu sont les grottes, et les chauves souris qui ne sortent pas avant la nuit noire le premier jour ou sortent pendant les dix minutes d'averse tropicale les deux jours suivants. Pas de bol, mais on réussit quand même à avoir une idée de ce que peut être le phénomène quand toutes les conditions sont réussies.

Les autres sorties que nous nous sommes payées sont décevantes (une marche de nuit et un parcours dans les arbres). Le guide ne dit rien, ou au mieux répète ce qu'on a déjà lu sur les panneaux. La faune décrits dans les brochures et les panneaux est totalement invisible (sauf pour quelques insectes et un lézard).

On bout de 3 jours, on n'est pas mécontents de quitter cet endroit pour retrouver la civilisation, du linge propre et de la nourriture plus variée (je pense que nous n'allons pas manger de riz au cours des 6 prochains mois) à Miri. On s'est fait conseiller un backpacker par des gens rencontrés à Mulu, et on est très agréablement surpris : c'est propre, pas cher, relativement calme alors qu'en plein centre et en plus internet est gratuit.

On passe donc nos derniers jours de vacances à se reposer en alternant siestes, internet et le café Ming à la nourriture indienne imbattable en terme de qualité et de prix. On discute un peu avec le gérant qui se trouve être de la tribu locale et je regrette un peu de ne pas avoir fait sa connaissance plus tôt, on aurait sûrement eu une autre impression de l'état de Sarawak qui nous a quand même bien déçus. Jusqu'alors, ce qu'on a constaté c'est corruption à tous les étages, plumage en règle du touriste et accueil frigorifique des locaux. Enfin bref, on reviendra à Bornéo c'est sur, mais à Sabah (état du nord est) et surtout pas à Sarawak !

jeudi 10 mars 2011

Club med chez les Mabul

Après avoir pris de la hauteur sur le mont Kinabalu, pour équilibrer un peu on avait bien l'intention de faire un peu de plongée sous-marine, surtout qu'il y a des bons sites en Malaisie. On a passé 4 jours dans un hôtel bien classe avec 3 plongées par jour, dont 2 jours à Sipadan, un très très bon coin pour plonger. On a loué un appareil photo sous-marin, et on a vraiment beaucoup de photos.

2011.02.28-03.04 Mabul Sipadan land

2011.02.28-03.04 Mabul Sipadan underwater

Au début, on voulait aller à Lankayan, parce qu'il y avait une chance de voir des requins baleines, et parce qu'on était sûrs qu'il n'y aurait pas de place à Sipadan (un site vachement renommé). Au final c'est l'inverse qui s'est passé, pas de place à Lankayan et on est partis pour Sipadan. On s'est fait refourguer le gros package 4 jours sous le prétexte que sinon c'est pas garanti de plonger à Sipadan. Il s'est avéré que c'est la basse saison et qu'on y a plongé 2 jours, mais que si on avait demandé on aurait très bien pu y aller le premier jour aussi. On a aussi appris que d'autres compagnies font des packages plus courts et moins chers. Bref, on a fait les touristes et on a bien commencé de finir le budget.

On s'est donc retrouvés dans cet hôtel classe sur l'île de Mabul, avec piscine, hibiscus et tout, ce qui n'était pas pour déplaire à Perrine. On y a passé des jours bien remplis mais reposants aussi. L'île de Mabul contient 2 complexes hoteliers, ainsi qu'un village de pêcheurs dans lequel on trouve également quelques hébergements par chers et des bars. La moitié des maisons sont sur pilotis, ce qui donne un charme certain, et depuis la jetée sur l'île de Mabul on voit déjà des coraux et des Némo et tout.

L'île de Sipadan est un peu plus loin dans un parc National. Cette île est au sommet d'une tour volcanique de 600m de haut, et le haut contient des coraux, des dizaines de tortues et de requins (petits), et plein de poissons. On a notamment vu des poissons perroquets de plus de 1m, qui mangent le corail bruyamment. Un autre moment fort est un immense banc de barracudas qui fait des "tornades" et tout. Bon après des petits poissons y'en a partout on les compte plus.

On a aussi plongé à Mabul, qui n'est pas aussi bien puisque les récifs de corail donnent vite sur des fonds sablonneux, mais on a pu y voir des soles, des calamars, des poissons vaches, des trucs tout petits qu'on est même pas sûrs d'avoir regardé au bon endroit (même sur la photo on sait pas où c'est) apparemment des hippocampes pygmées. Et aussi 2 tortues énormes (compter 1m70 de long) qu'on a pas pu prendre en photo parce qu'on n'avait plus de batterie.

Bref, Perrine a doublé son nombre de plongées, moi presque. On a passé de très bons moments avec les autres touristes et le personnel, notamment la dernière soirée (nous on s'en fout on plongeait pas le lendemain mais y'en a ils devaient être pas frais). Et Jimmy nous a fait rêver à plonger la journée et jouer de la guitare l'après midi. Et il est payé pour ça. Et on recommande le coin à tous les plongeurs qui nous lisent.

samedi 26 février 2011

Mont Kinabalu et via ferrata

Comme d'habitude on a posté plusieurs notes à la fois. Vous pouvez lire Auckland ainsi que nos péripéties aériennes.

Le lendemain de notre arrivée an Malaisie on part pour le Mont Kinabalu.
Culminant tout seul à 4095m, c'est le plus haut sommet d'Asie du Sud Est et il promet 2200m de dénivelé récompensés par des couchers et levers de soleil sur la mer de Chine.

Attention beaucoup de photos
2011.02.24-26 Mont Kinabalu, Kota Kinabalu

L'ascension se fait en 2 jours, première étape de 1400m jusqu'au refuge et les 800m restant se font à la frontale le lendemain matin pour profiter du lever de soleil (et puis aussi parce que dès 11h tout se couvre et à 13h il pleut à verse ce qui rend de suite le panorama moins intéressant).

Une particularité malaisienne veut que ce sommet techniquement à la portée de n'importe qui sous réserve d'endurance, ne peut se faire qu'à l'aide d'un guide. Nous faisons donc connaissance d'Idil, qui baragouine 3 mots d'anglais et ponctue la marche de crachats sonores. Ça ajoute de suite à l'ambiance de jungle !
On a profité de notre séjour en Nouvelle Zélande pour se remettre en forme après 2 ans d'inactivité forcée en Australie, et ça paye : les 1400m sont avalés en 3h30 et on arrive au refuge avant la pluie.
L'après midi on a une formation à la via ferrata puis extinction des feux à 19h, le réveil doit sonner à 2h30 le lendemain pour un départ à 3h.
Mais le réveil oublie de sonner et Idil nous sort du lit à 2h40 et exploit collectif, on est prêts à 2h50 sans rien oublier ! On avait dû mal comprendre l'heure de départ.

On avale snickers et noix en marchant et on rattrape bientôt la cohorte de randonneurs qu'on double en courant dans les escaliers (pour limiter l'érosion des sentiers très fréquentés les parcs nationaux installent beaucoup voire trop d'escaliers dans les pentes).
On perd assez rapidement Idil qui préfère rester à l'arrière discuter avec un autre guide, ça n'est pas pour nous déplaire, on atteint le sommet juste nous deux à 5h, soit une heure avant le lever du soleil.
L'heure avant le lever du soleil est toujours la plus froide, surtout à plus de 4000m, et on se félicite d'avoir emmené les sous vêtements de ski, bonnets, gants et capes.

Le lever de soleil tient ses promesses et la mer de nuages est sublime, d'autant plus qu'elle se déchire plus tard et nous offre une matinée de rêve.
Sur la redescente on part sur la plus haute via ferrata du monde, certificat du Guiness Book affiché au refuge pour preuve. Elle se déroule sur une magnifique dalle de granit bien verticale et on chemine sur des ponts et des arrêtes bien vertigineuses. Après 2h30 de ce régime, je suis contente de retrouver un environnement moins aérien et de passer à la deuxième partie, mais je peux maintenant affirmer que je maîtrise ma peur du vide !
Après un petit déjeuner au refuge, on attaque la longue descente pour laquelle on se félicite d'avoir emporté les batons et le soir, douche avant de s'écrouler dans notre lit.

Le lendemain (aujourd'hui) on organise le reste de notre séjour et la semaine prochaine sera placée sous le signe du luxe : on s'offre 5 nuits sur l'île de Mabul pour aller plonger sur les récifs voisins, y compris le site de Sipadan unique car c'est une falaise de 2000m à 150m du rivage (et c'est un site au patrimoine mondial de l'Unesco au même titre que le mont Kinabalu).
Maman, rassure toi, on plonge avec des Dive Master certifiés PADI et on ne descendra pas à plus de 20m !

Transit difficile

Après 6 semaines passées en Nouvelle Zélande il est temps de quitter ce pays aux paysages superbes et aux habitants si accueillants.
Ce séjour a été à la hauteur de nos espérances en terme de nature et paysages et les a dépassées pour ce qui est des rencontres effectuées.
Arrivée à Melbourne, on doit repasser douanes et immigration et ce qui n'est qu'une simple formalité dans n'importe quel pays est ici un processus lent, stressant et parfois absurde. Ça ne nous avait pas manqué...

Enfin bon, on profite de notre journée de transit pour visiter Melbourne, de toute façon compte tenu de l'absence de zone d'attente ou même de sièges, c'est ce qu'on a de mieux à faire. On passe la journée dans le centre ville, où on constate que la galerie nationale est fermée le mardi. En passant devant le siège d'une chaine de télé on apprend la triste nouvelle du tremblement de terre ayant frappé Christchurch. Heureusement, les nouvelles qui nous parviennent de nos amis kiwis sont rassurantes.
Un dernier restau dans la capitale gastronomique de l'Australie et notre prochaine étape est Kota Kinabalu en Malaisie, sur l'île de Borneo.

Pour cela, premier vol partant à 1h25 du matin pour Kuala Lumpur (arrivée 6h40 le lendemain) puis à 10h20 vol pour KK, le tout avec Air Asia, compagnie aérienne ultra low cost (en général 2 fois moins chère que les concurrentes) mais sans aucune politique d'acheminement : impossible d'enregistrer les bagages de Melbourne jusqu'à KK et pas de correspondance garantie en cas de retard.
Sachant cela, pour tous nos vols on a prévu au moins 4 heures entre deux correspondances, histoire de nous permettre 2h de retard + 2h d'enregistrement.
Et on a bien fait !
En effet, suite au crash du logiciel de Air Asia, l'enregistrement est fait à la main (= avec des cartes d'embarquement remplies à la mano) et la vérification des bagages au talkie. Pour un départ prévu à 1h25, l'avion décollera à 3h30 après une heure passée dans l'avion à écouter les 5 mêmes chansons de pop malaisienne qui tournent en boucle.
Inutile de préciser qu'à ce moment là je me cuisine la rate au court bouillon, d'autant plus que le lendemain de notre arrivée à KK départ à 6h pour le Mont Kinabalu ce qui veut dire qu'on ne peut pas trop se permettre une journée de retard.
Heureusement, l'avion rattrappe une des deux heures de retard et les formalités malaisiennes étant bien moins laborieuses qu'en Australie on a notre second vol à l'aise et on atteind notre backpack le 24 en fin d'après midi soulagés et épuisés, la nuit de 4h dans l'avion ne nous ayant pas permis de récupérer de la journée de 24h passée à Melbourne.

Auckland

Sortis de Rotorua, on est allés dans la proche péninsule de Coromandel pour profiter du beau temps. La péninsule n'est pas si proche que ça quand on connaît la route qui serpente entre les collines (une section de 40km ne peut pas se faire à plus de 35 km/h à cause des virages). On est descendus dans un camping pas top, et on a passé l'après midi à la plage. Après avoir passé la matinée du lendemain à faire lessive et blog, on décide finalement de rentrer à Auckland, pour assurer de rendre la voiture à temps, et parce qu'on a fait assez de kilomètres pour le séjour.

2011.02.19-21 Auckland

On arrive donc à Auckland où on se prend un hôtel sympa au centre ville. Notre chambre au rez de chaussée donne sur une terrasse en bois et bout de gazon, c'est la meilleure de l'hôtel. C'est la deuxième fois que la technique "On reste une nuit, peut-être plus mais on ne sait pas encore" incite le gérant de l'hôtel à faire un geste. Avant de partir chasser le restaurant, on apprend qu'on est arrivés pile pour le festival des lanternes, dans un parc à un pâté de maisons de l'hôtel. On y va et on y fait vite un bain de foule qui contraste avec le reste de notre voyage. On prend des trucs à manger et on fait un tour rapide du parc, mais c'est vraiment une marée humaine, on a à peine la place de tenir debout, c'est étouffant.

Le lendemain on rend la voiture, et on explore la ville. On retourne au parc de festival des lanternes, où il y a moins de monde mais les lanternes sont éteintes. On essaie de suivre une ballade du Lonely mais les travaux d'aménagement pour la coupe du monde rendent la tâche un peu difficile. La galerie nationale est en travaux, donc pas de musée, mais c'est pas plus mal parce qu'on est un peu crevés. Le soir c'est Samedi donc on fait un effort pour sortir, mais on finit pas trop tard.

Dimanche, ballade plus ambitieuse vers le mont Eden. Il faut savoir qu'Auckland est construite sur presque 100 volcans, dont certains sont encore actifs. L'exemple le plus frappant est l'île de Rangitoto qui est sortie de la mer il y a 600 ans lors d'une éruption (et sur laquelle on ira le lendemain). Le Mont Eden est un de ces volcans qui offre un magnifique point de vue sur la ville et la péninsule. On y accède par le chemin "coast to coast" qui nous fait visiter l'Université, le Domaine (un grand parc) et d'autres coins de la ville. On rencontre deux étudiants français à qui on refile tout notre matos de camping : glacière, réchaud, tapis de sol, et de la bouffe, ainsi que des infos sur notre itinéraire. On ne sort pas prendre une bière parce que j'ai mangé un truc qui ne passe pas et j'ai été malade toute la journée.

Lundi on se prend un ferry pour l'île de Rangitoto. Lorsqu'elle est apparue il y a 600 ans, c'était un cône de lave, et il a fallu des siècles pour que la végétation s'y développe, mais c'est maintenant chose faite. Chose maintenant coutumière, après un temps magnifique pour nos journées de repos, on se tape la pluie pour notre journée à l'extérieur, mais on est habitués et équipés. Caves de lave, cratère, un dernier brin de forêt néozélandaise, et on rentre en ville. On récupère les sacs, on s'arrête pour une dernière bière, et on prend le bus pour l'aéroport où on passera une nuit assez bonne pour un aéroport (c'est à dire très moyenne), pour se lever à 5h du mat et enregistrer les bagages.

vendredi 25 février 2011

Selamat pagi !

Petit message rapide (sans accents encore) pour dire qu'on est arrives en Malaisie, et que ca n'a pas traine, on s'est deja fait le mont Kinabalu (sommet de l'Asie du sud est) ainsi que la plus haute via ferrata du monde.

On a les jambes qui tirent un peu (un peu), plus de details (et plein plein de photos) bientot.

mardi 22 février 2011

Au revoir les kiwis

Desole pour les accents, on est dans un cybercafe sur un clavier anglais.

Apres 3 jours a Auckland, (on vous enverra les photos plus tard), on a pris l'avion ce matin pour Melbourne. On y passe l'apres-midi avant de repartir a minuit pour Kuala Lumpur et 2 semaines en Malaisie. Le bilan de nos 6 semaines de vacances c'est que c'est un super pays et qu'on y retournerait avec plaisir.

Arrives a Melbourne on a vu qu'il y a (encore) eu un tremblement de terre a Christchurch, sauf que cette fois le bilan a l'air plus grave que les precedents. On avait bien aime cette ville, et on est tristes de penser que les habitants doivent passer par une 3e catastrophe en si peu de temps. On pense a tous les gens qu'on a rencontre la bas et qui nous ont si bien accueillis.

Quant a nous on est bien a l'abri a Melbourne, un peu fatigues, on fait quelques musees et on visite la ville (on n'y avait pas passe trop de temps a Paques 2009).

vendredi 18 février 2011

Rotorua, le chanel n5

Encore une fois on poste 2 notes à la fois : le retour au Tongariro, et celle ci-dessous.

Après tout cette rando et ces nuages, on a décidé que de toutes façons on n'aurait pas mieux, et qu'il était temps d'avancer. On est donc allés à Rotorua, ses sources d'eau chaude, ses geysers et le centre culturel, le tout marinant dans une délicate odeur de souffre qui baigne la ville entière.

On s'est installés au Rotorua thermal holiday park, un super camping pas cher avec bains chauds, piscine et de la boue bouillante pas loin. Il nous ont aussi envoyé au Last Drop Inn, un restau à 5 minutes à pied avec de la bonne bière et du bon whisky. On y a passé 2 nuits, et pendant la journée on est allés visiter Te Puia.

2011.02.16 Rotorua parfumerie nationale

Te Puia tient plus du parc d'attraction que du musée ou du site naturel, mais c'est un bon moyen de faire venir des centaines de personnes chaque jour, et on en a eu pour notre argent. Au programme un geyser et plein de bains de boue bouillants, de la culture Maori et un kiwi (enfin on en a vu un !) en cage.

Les attraction thermales sont sympas, la boue en ébullition fait très chaudron de la sorcière (avec le bruit de bloup bloup qui va bien). On a vu le geyser en éruption assez haute, et on s'est balladés le long des piscines bouillantes dans lesquelles les Maoris faisaient la cuisine.

Pour ce qui est de la culture Maori, on peut visiter une école de sculpture/gravure dans le style traditionnel, et une école de tissage de flax (l'équivalent local du chanvre). On a eu droit à un spectacle de chants et danses et hakas reproduisant une cérémonie de bienvenue. Là ça faisait vraiment parc d'attraction, mais c'était quand même très intéressant et très sympa. On a fait des vidéos, mais on les mettra en ligne quand on aura un accès décent à Internet. Il y avait aussi des maisons reproduites, mais on avait déjà vu ça au Te Papa museum.

On pensait y passer rapidement, et on s'est surpris à y passer la journée entière. On est donc retournés au même camping pour partir le lendemain vers la péninsule de Coromandel en vitesse parce que c'est déjà le 17 et qu'il faut qu'on rende la voiture le 19 à Auckland.

Tongariro 2 le retour

Après notre randonnée dans le Tongariro National park, on était bien fatigués de la ballade, donc on s'est pris un peu de repos. Il se trouve que le mauvais temps annoncé (et qu'on avait cherché à éviter) était probablement meilleur que le "beau temps" sous lequel on a fait la ballade.

On s'est donc décidés à rester se reposer sur Turangi, et si l'occasion se présentait de refaire la deuxième moitié de la rando, celle où on n'avait rien vu, avec les cratères et les lacs, et le panorama depuis le Tongariro.

2011.02.15 Tongariro 2 le retour

Bon alors avant tout, on a beau avoir attendu 3 jours, on n'a pas retrouvé de jours comme la veille de notre arrivée (voir photo). Donc si on oublie qu'il y a des jours où le massif est complètement dégagé, qu'on a planifié notre séjour depuis 2 semaines juste pour arriver un jour pareil, et qu'on est arrivés juste un jour trop tard, on peut dire qu'on a eu de la chance d'y voir quelque chose.

On est partis du parking de Ketetahi, notre point d'arrivée quelques jours auparavant. Au programme, 1500m de dénivelée et beaucoup de bornes. Le temps était assez couvert mais on a pu voir ce qu'on voulait (sauf le panorama en haut du Tongariro). Au niveau des Emerald Lakes, on a vu les gens qui faisaient le crossing, et lorsqu'on marche à contresens on se rend compte de la fréquentation. Il devait y avoir 400 personnes qui faisaient la randonnée.

Cette journée nous a aussi servi de préparation physique pour le Mont Kinabalu en Malaisie, et on est plutôt en forme. C'était la première rando avec des sacs de moins de 10 kg et on a senti la différence. À la descente on a découvert la technique ultime pour doubler les gros groupes : il faut courir et bien taper des pieds. Les gens se poussent sans qu'on ait à demander, c'est magique. On a bien doublé une cinquantaine de personnes comme ça.

Après ça on en a eu assez des nuages, on est partis vers le nord à Rotorua.

samedi 12 février 2011

Napier, Kaweka Forest Park et traversée du Tongariro

Après Wellington, on avait vraiment besoin de soleil, et on est partis à Napier. On est resté 2 nuits à Napier à profiter de la plage, de l'architecture et des bons vins du coin, puis une nuit dans un camping de parc national (= gratuit, personne, une heure de piste sinueuse pour y accéder et piscines d'eau chaude-source thermale sur place, le pied !) on a repris la voiture pour Taupo et Turangi, 2 villes proches du Tongariro National Park pour s'organiser THE rando qu'il faut faire en nz, à savoir le Tongaririo crossing : 18 km de rando au milieu des volcans, notamment la Montagne du Destin dans le Seigneur des Anneaux.

2011.02.08-10 Napier Kaweka forest

On arrive à Turangi à 4h30, comme d'hab 1/2h avant la fermeture, et là check météo et ô rage ô désespoir, le f***ing créneau beau temps pour la fin de semaine s'est réduit comme peau de chagrin et donc nous partons le soir même pour le refuge avec 20 minutes pour faire les courses, les sacs et recharger la batterie de l'appareil photo car nous avons réussi à perdre la seconde batterie sans savoir ni comment ni où. C'est à l'arrache, mais on y arrive, et à 6h on commence à marcher pour le refuge qu'on atteint 30 min plus tard et où on a droit à un coucher de soleil magique : il fait tellement beau qu'on voit même le Mont Taranaki se découper sur l'horizon alors qu'à vol d'oiseau il est bien à 100km de là.



On a une longue journée le lendemain : on doit marcher le plus gros de la distance et on a prévu de se faire le Ngauruhoe (= Montagne du Destin) et aussi peut être le Mont Tongariro si les genoux ne râlent pas trop. On prévoit donc de partir tôt, mais le gardien du refuge nous le déconseille vu que le temps doit être couvert le matin et se dégager dans l'après midi.
On part donc vers 7h30 le lendemain et on arrive au au sommet du Ngauruhoe à 10h30, épuisés et fiers de nous, car 3h pour 1300m de dénivelé dont les 700 derniers mètres dans un pierrier "un pas en avant, trois pas en arrière" tout ça avec le sac...



Au sommet, de belles percées nous permettent d'apercevoir le paysage, mais naïfs et confiants dans la météo, on fait une pause de 2 heures en se disant que ce sera mieux plus tard... Mais 2 heures plus tard, c'est pas franchement mieux, c'est plutôt le contraire donc on reprend la route et comme arrivés à l'embranchement pour le Mont Tongariro il est encore tôt et qu'on a récupéré on part se le faire.
Nous atteindrons le sommet dans le brouillard et dont nous redescendrons sous la pluie, pour tout dire, on ne voit même pas les Emerald Lakes et le Blue Lake tellement la visibilité est basse, ce qui équivaut à passer à 15 mètres de 2 terrains de foot vert fluo sans les voir...

On est un peu déçus, d'autant plus que le soir, arrivés à l'autre refuge, une randonneuse nous dit que la prévision météo qu'elle avait eu ce matin était effectivement clair le matin, se couvrant dans l'après midi. Si on avait su on serait partis plus tôt.

Le moral est d'autant plus bas qu'on a eu un message dans le journée de la police nous indiquant que notre voiture gène, alors qu'on l'avait bien garée là où le syndicat d'initiative nous avait dit de la garer, et bien entendu, plus de batterie pour rappeler donc on ne sait pas ce qui s'est passé ni où ni dans quel état on retrouvera la voiture le lendemain...

Le lendemain, retour à Turangi où on retrouve la voiture sagement garée de l'autre coté de la rue. Sur le terrain sur lequel les gens se garent depuis des années (sur les conseils du syndicat d'initiative), les témoins de Jéhovah ont décidé de bâtir une église, et personne n'a cru bon de prévenir qui que ce soit ou mettre des panneaux annonçant la construction. Après avoir essayé de nous joindre sans réponse, ils ont remorqué la voiture à 10m de là, précisément là où on se serait garés si on ne nous avait pas dit "Mais non garez vous là bas c'est mieux et tout et tout". On est les seuls pigeons à s'être fait avoir en plus.

Enfin bref, là on s'est trouvé un motel tranquillou au bord de la rivière avec internet et laverie gratuite, donc tout va bien !




Edit :A la relecture, je trouve le ton de ce message très "enfant pourri gâté" et donc oui, on a été très déçu à cause du temps, d'autant plus que si on avait suivi nos plans on aurait pu l'éviter et se faire une journée de rêve. Mais on a quand même eu une journée bonne dans l'ensemble et on est super content. Mais le premier qui s'approche de nous avec des photos "grand ciel bleu soleil de plomb" on montre les dents et on mord :) !

mardi 8 février 2011

Wellington, windy Welly

Ça fait longtemps qu'on n'a pas envoyé des nouvelles, et on a fait 3 notes différentes. Cliquez pour lire nos récits d'Hokitika et Pancake Rocks, et Picton et le Queen Charlotte Sound.

On a donc pris le ferry le 5 février, direction l'île du Nord où on espère trouver un peu plus de beau temps. On rencontre un couple de locaux en retour de vacances, Graham et Elaine, avec qui on discute et qui nous invitent chez eux à Wellington. On saute sur l'occasion de rencontrer des locaux et on accepte.

On est arrivés à Wellington pour 2 évènements : le NZI Sevens, un tournoi international de rugby à 7, et l'anniversaire de la signature du traité de Waitangi le 6 février, jour férié qui tombe un dimanche. Dans les deux cas on a eu de la chance de rencontrer nos hôtes, car à cause du rugby tout était complet et on n'aurait pas pu trouver où dormir, et Graham travaille en fait aux archives nationales (oui, Wellington est la capitale politique) où est conservé l'original du fameux traité, que l'on a pu aller voir le 6 février, avec les commentaires du spécialiste.

On a aussi visité le musée Te Papa en 2 jours et encore on n'a pas tout fait, c'est le gros musée du pays. Le troisième jour au moment de prendre la route, on s'est rendus compte qu'on n'était pas en état de faire des centaines de bornes, et on a fait demi-tour vers un backpackers pour la nuit. Le temps tout pourri ne nous a pas incité à nous presser, mais quand on est partis, c'est pour Napier où il fait beau (et on y est et il fait beau !!).

Queen Charlotte Sound

On est arrivés à Picton en fin de journée avec en perspective de rendre la voiture, passer une journée de temps potable sur place, puis prendre le ferry pour Wellington, dans l'île du Nord. On a passé une super journée, dans le Queen Charlotte Sound, avec de magnifiques paysages et du soleil. La dernière fois que ça nous est arrivés c'était à Aoraki/Mount Cook, 2 semaines et demie plus tôt. On ne retrouvait plus la crème solaire.

2011.02.03-04 Queen Charlotte Sound

Le Queen Charlotte Sound est un fiord avec le port de Picton au bout, et des maisons/hôtels/restaurants sont construits un peu partout dans les baies, accessible uniquement en bateau. Les journées sont planifiées autour des trajets en bateau pour relier la/les destinations dans le Sound. Les bateaux font le ravitaillement en plus du transport de passagers, on a partagé le bateau avec des jardinières de fleurs, des vélos, de la bouffe, des balluchons de linge, etc. L'atmosphère est très sympa, et les dauphins rajoutent au cachet.

Notre itinéraire a commencé (tôt) par l'île de Motuara, un sanctuaire pour oiseaux. On est arrivés par le premier bateau, ce qui nous a laissé une demi-heure tout seuls sur l'île, et on a vu plus d'oiseaux que les autres. On s'est fait accueillir par un Robin qui s'est planté à 1 mètre devant nous sur le chemin (pas étonnant qu'ils aient été décimés par les fouines). Plus loin, un bassin est aménagé avec des bancs devant, le principe est de s'asseoir et voir les oiseaux faire leur toilette matinale. Et ça marche. On a eu droit à un défilé de Saddlebacks, Bellbirds et Redpolls. Plus loin, des caisses spéciales pour que les pingouins nichent dedans étaient vides, on est arrivés un peu tard dans la saison. Les kiwis ont comme d'habitude brillé par leur discrétion, et les perruches Kakarikis sont impossibles à photographier. Les pigeons locaux, Kereru, ont l'air bien bons et juteux.

On a repris le bateau pour aller faire un bout du Queen Charlotte track, une rando de 71 km le long du sound. C'était l'occasion de faire de jolies photos de forêt et de baies sauvages. À la fin de la rando on a eu une demi-heure pour se baigner avant que le bateau n'arrive, mais le temps nous a fait une petite farce, et nous a servi exactement 30 minutes de vent, froid et nuages qui se sont volatilisés lorsque le bateau est arrivé. M'en fous je me suis baigné quand même.

Au final on n'a pas regretté l'Abel Tasman parce que le Queen Charlotte Sound est vraiment très sympa.

Hokitika, Pancake rocks

Coucou,

ça fait un moment qu'on n'a pas eu le temps de poster parce qu'on était occupés. On en était restés à Hokitika, où on s'est pris une journée pour se reposer de toute la route passée, et pour toute la route qui nous attendait. En plus ils annonçaient une journée de beau temps, et on n'avait pas envie de la passer dans la voiture.

Il y avait quelques trucs à faire autour de la ville, mais on n'a pas eu le courage. Ça a été magasins de jade, restos, magasins, cinéma, le tout tranquillou.

Le lendemain on est repartis vers Pancake rocks sous la grisaille et la bruine. On a ajouté les photos à la fin de l'album sur la côte ouest pour faire cohérent.

2011.01.30-02.02 West Coast Glaciers Pancake Rocks

La météo annonçait 3 jours de pluie pour le week end, donc on a dû annuler la rando sur l'Abel Tasman track, on était déçus parce que c'est la région de l'île du Sud où il fait le plus beau, et même si le track fait 4 jours, on peut prendre des bateaux et en faire 1, 2 ou 3. Mais la météo n'annonçait pas une accalmie pendant 3 jours. On a décidé de passer sur l'île du Nord pour trouver le beau temps (et à l' heure où j'écris ces lignes la météo de l'île du Nord n'est pas franchement joyeuse non plus), donc direction Picton.

mardi 1 février 2011

Côte Ouest et glaciers

Après 2 jours de repos à Dunedin, on se remet en route, avec beaucoup de pain sur la planche. En 3 semaines (la moitié de notre séjour), on n'a fait que la moitié de l'île du Sud. On commence à regretter de ne pas avoir pris plus de temps.

C'est parti pour la côte Ouest, une grosse journée de voiture en perspective. Une pause à Queenstown pour goûter ces fameux hamburgers du FergBurger. Ils sont bons, et aussi copieux qu'en Australie. Pas l'idéal pour reprendre la route, moi qui ai le coup de barre de la digestion pour conduire dans les lacets, et Perrine qui a le ventre lourd sur la route sinueuse. Mais on arrive assez vite à Wanaka.

De Wanaka à Haast, il se met à pleuvoir pour de vrai. Genre il pleut à la base, et par moments il se met à pleuvoir à verse. On ne s'attarde pas trop sur la route : il y a des chutes d'eau, mais si c'est pour voir de la flotte tomber du ciel, on n'a pas besoin de sortir de la voiture et marcher une demi-heure. La route est longue jusqu'à Haast, et vu qu'on n'a rien de mieux à faire, on pousse jusqu'à Fox Glacier village. La météo annonce du beau temps pour le lendemain, mais on commence à interpréter : si le site dit beau le matin qui se couvre en soirée, il faut comprendre couvert le matin avec de la bruine, et il pleut dès midi (c'est ce qu'on a eu sur la route).

Le lendemain, on est donc pas très pressés de se remettre dans la voiture sous la pluie. On fait un tour à Fox Glacier par acquis de conscience, et là miracle, une vraie éclaircie comme prédit par la météo ! Au final, on visitera Fox et Franz Josef glaciers, et on y passera du temps, pour profiter du ciel bleu. Bon faut pas rêver, on ne verra pas le mont Cook et les sommets environnants. Mais c'est une journée sympa.

2011.01.30-31 West Coast Glaciers

On arrive le soir à Hokitika, ville de la jade. On a fait beaucoup de route et on a envie de se poser avant d'enchaîner sur l'Abel Tasman track. On y dort et y passe la journée du Mardi, ce qui nous permet de poster cette note.

A plus !

P.S J'ai réussi à mettre une vidéo en ligne, avec youtube parce que picasa ne veut pas. Bientôt d'autres.

vendredi 28 janvier 2011

Retour à la civilisation

On est à Dunedin, et on a accès illimité à internet avec un débit décent pour la première fois depuis Novembre ! Pour la peine on a publié 2 notes blog, sur Aoraki/Mout cook (on avait déjà envoyé les photos), et un récit de notre trek en Fiordland. On essaie encore d'envoyer les vidéos prises avec notre nouvel appareil photo, c'est pour plus tard.

Lien vers le récit de Aoraki/Mount Cook

Lien vers le récit de Milford et Routeburn tracks

Sinon on revient de la côte sud et les Catlin Ranges, c'était plutôt pas mal mais on n'a pas encore trié les photos. Bientôt.


A pluche !

Milford et Routeburn Tracks

Hello tout le monde !

Pour mon anniversaire, Perrine m'a offert de parcourir deux des grandes randonnées (Great walks) de Nouvelle-Zélande, le Milford et le Routeburn tracks (Merci à Ben de nous avoir dit de réserver en juin...).
Perrine : C'était toujours mieux de fêter son anniversaire en marchant, parce que le repas d'anniversaire en lui même était "unique" : semoule et lentilles mélangées sèches = lentilles crues et semoule en polenta, yummy ! (d'autres personnes fêtaient elles aussi leur anniversaire pendant le trek, avec vin, gâteau et bougies, j'étais bien désolée du pauvre repas d'anniversaire que j'avais (pas) prévu pour Xavier...)

Le Milford se fait en 4 jours, et certains le disent comme une des plus belles randonnées au monde, ce qui était très probable à l'époque où c'était le seul moyen d'accéder à Milford Sound (un fiord très très joli). Depuis ils ont construit un tunnel pour le Sound, mais la randonnée reste très sympa, avec 4 jours au fond de vallées gigantesques, dans la forêt pluviale. Le Routeburn est plus montagnard, mais garantit d'avoir des beaux paysages. On l'a fait en 4 jours, il se fait facilement en 3 ou difficilement en 1, mais avec la fatigue on a apprécié, surtout que les refuges sont plus confortables que la tente.

Désolé pour ceux qui attendaient des photos, j'ai oublié l'appareil dans la voiture, et toutes les photos ont été prises avec mon téléphone portable (oui, grosse gaffe).

2011.01.17-24 Milford Routeburn Tracks

Bon le Milford track, c'est une randonnée en fond de vallée, il y a un seul col d'où on puisse avoir une vue d'en haut, et vu que c'est dans une forêt pluviale, faut pas trop compter sur le beau temps. Nous on a eu une vue bonne, c'est à dire qu'on a vu les pics entre 2 nuages. Le paysage du Milford track, c'est avant tout la forêt, avec des arbres couverts de mousse des racines aux feuilles, des fougères qui poussent sur les arbres, des fougères arborescentes également couvertes de mousses, de fougères, et de petits buissons. Son isolement fait aussi que la faune est plus abondante, mais malgré deux tentatives avec réveil à 5h du mat' à chaque fois qu'on croit débusquer un kiwi, c'est un weka qui apparait. Des clairières dues aux couloirs d'avalanches et aux glissements de terrain permettent de voir la vallée Clinton (ou la partie inférieure) glaciaire, étroite et profonde, avec des parois verticales vertigineuses. Le paysage est entièrement vert de la forêt et de la rivière vert jade, et gris des nuages et des falaises parsemées de chutes d'eau. Les sommets sont invisibles à cause des falaises et des nuages. Cook en a dit que les sommets étaient si rapprochés qu'il y avait à peine de la place pour des vallées entre eux.


Au col Mackinnon, le 3e jour, on a le seul point de vue sur les pics, et c'est beau. La forêt passe par 3 ou 4 étages lors de l'ascension, tous plus luxuriants les uns que les autres. Les sommets sont vertigineux, et certains ont des glaciers. Passé le col on redescend tout en bas, et on voit les chutes de Sutherland, les 5emes plus hautes au monde. En plus de leur hauteur, c'est aussi leur décor qui est impressionnant : un petit glacier a creusé une vallée peu profonde, avant de se jeter dans un gros glacier qui a creusé beaucoup plus profond. Au final, cela crée une "vallée suspendue", la petite vallée de 400m de profondeur se jette dans la grande de 1000m. La rivière fait des chutes de 600 mètres de haut, le compte est bon !

Le dernier jour on a descendu la Arthur valley, avec du beau temps (eh oui on ne l'a pas eu pour le col). La vallée est moins encaissée et on a de beaux points de vue. La forêt fait la part belle aux fougères arborescentes, jusqu'à 5-6m de haut. La rivière s'élargit en lacs verts immenses entourés de montagnes imposantes. On a plus de photos de ce jour là. On arrive finalement à Sandfly Point, la fin du trajet, sur le Milford Sound, dans lequel on se baigne pour rincer la sueur. À propos de sandflies (les taons locaux), ils sont tout petits et on en a eu partout tout le temps. Sinon on a vu plein de wekas (poule locale), de fan tails, robins, tomtits, etc (les moineaux locaux plutôt curieux), des keas au col (seule espèce de perroquet alpin). On pense avoir fait peur à un kiwi le dernier jour à 6h du mat lorsqu'on remontait le chemin pour voir si les sommets étaient dégagés, mais on n'a rien vu, juste entendu un truc qui se cachait.

On passe la nuit à Milford Sound et on réserve une visite du fiord le lendemain (vendredi) matin. Malgré quelques nuages, le paysage est magnifique. Le Mitre peak (icone de tout le fiordland) culmine a 1600 mètres et se jette directement dans le fiord. Des cascades et une forêt qui nous sont familières décorent les falaises abruptes autour de l'eau. Des otaries sont toujours là, mais les dauphins que Matthieu avait vu en hiver ont dû se réfugier dans un endroit plus tranquille.

Vendredi après-midi, ça suffit les trucs de mauviette, on a eu presque 24h de repos, il est temps de s'y remettre ! On attaque le Routeburn track, mais par une journée tranquille de 2 heures. Le chemin commence dans la forêt, mais à flanc de montagne, et moins arrosée, elle est normalement dense. Les arbres, Silver beech, Red beech et Mountain beech (on n'a pas vu de Sonova beech) recouverts de mousse offrent une ambiance sympa. Le 2eme jour est tranquille, on arrive tôt et on se baigne dans le lac Mackenzie. Le 3e jour on a beau temps et de magnifiques vues sur la Holliford valley jusqu'au col. On descend ensuite dans la Routeburn valley, qui est également magnifique. Le paysage au col nous rappelle les pyrénées. Le 4e jour, on arrive au fond de la vallée sur un plateau, qui donne sur des gorges en bas desquelles le bus nous attend. Le ranger du dernier refuge qui n'a pas digéré le Rainbow Warrior nous a raconté des conneries, et la navette de 11h qui nous a fait courir passe en fait à ... 10h. Ça nous laisse du temps pour se reposer avant les 5h de bus qui nous ramèneront à Te Anau.

En conclusion, le Routeburn est moins monotone, et a de beaux points de vue sur les vallées environnantes, c'est une vraie rando de moyenne montagne. Le Milford est spectaculaire pour sa forêt, ses pentes abruptes et immenses, et ses écosystèmes préservés, et pour le Milford Sound à l'arrivée.
D'un point de vue humain, vu que tout le monde fait le Milford track dans le même sens et en s'arrêtant obligatoirement aux mêmes refuges, ça permet de lier connaissance avec les autres randonneurs, ce qui n'a pas été le cas pour le Routeburn, vu qu'on le faisait à contre sens de la plupart des gens.
On a ainsi bien marché et joué aux cartes avec Nitzan et Valery, un couple d'Israéliens, rencontré (ça existe !) des Australiens sportifs et sympas, Ann, Johann, Tracy, Dot et Adam, et une famille de kiwis qui ont fait rêver Perrine en marchant au même rythme que nous avec deux gamins d'une dizaine d'année ! D'ailleurs, ils habitent Auckland, ont un bateau et apparemment du temps à perdre, mais on vous en reparlera en temps voulu.

Un jour on reviendra, pour enchainer Kepler, Milford, Routeburn et Dart Valley track, de Te Anau jusqu'à Wanaka !

lundi 17 janvier 2011

Aoraki/Mount Cook, des montagnes !!!

Coucou,

Bon c'est un peu la course, on va partir sur le Milford track dans une heure donc je poste des photos en vitesse, les commentaires viendront dans une semaine.

Bises a tout le monde !

2011.01.12-14 Aoraki-Mount Cook

2011.01.15-16 Wanaka-Te Anau


Voici donc les commentaires promis

Bon ça fait un moment que c'est passé, mais on va raconter un peu ce qui s'est passé à Aoraki/Mount Cook.

Ça a commencé à Christchurch, on a regardé la météo qui annonçait 2 jours de pluie puis 2 jours de grand beau. On a décidé de passer un jour de plus en ville, puis de faire la route le Mercredi 12 sous la pluie, pour arriver à Mount Cook le soir d'avant le beau temps. On a donc vu les lacs Tekapo et Pukaki sous les nuages et la pluie, et on s'est pris un bungalow à Glenntaner juste avant le village de Aoraki/Mount Cook.

Le Jeudi 13 au matin, les nuages se dégagent effectivement, et on aperçoit les sommets blancs de la neige fraîche de la nuit. On plante la tente au camping devant le mont Sefton, et on part en rando ! La brochure indique des randos de quelques heures, donc on fera le Sealy Tarn le matin, puis la Hooker valley l'après-midi, avec de belles vues sur les sommets, mais beaucoup de monde. Le fond de la vallée est à 750m, alors que le sommet du Mount Cook est à 3750m. C'est la même altitude que les pyrénées, mais la même profondeur de vallée que l'Hymalaya ! Les glaciers sont impressionnants, et d'un blanc aveuglant, et les montagnes grandioses. Nous qui n'avions pas vu de montagnes depuis 2 ans, on est servis. Les jambes tirent un peu, c'est la reprise.

Le Vendredi 14, on se prend un tour de kayak sur le lac glaciaire de la Tasman valley. Le glacier en fondant a laissé un immense lac fermé par la morraine, et relâche des icebergs régulièrement. Et nous on va faire du kayak au milieu des icebergs ! L'eau du lac est pleine de "farine de roche", de fines particules en suspension dans l'eau, et avec les icebergs on a vraiment l'impression d'être dans un pastis géant (ou Ricard pour les puristes). On passe la matinée au milieu de ce paysage grandiose, au son des grognements et craquements du glacier.

Pour Vendredi après-midi, on se fait conseiller la ballade des Red Tarns, 2h aller à partir du village. On a un peu de recul, ce qui permet d'apprécier le paysage des vallées et des glaciers. Les Red Tarns sont de petites laquettes remplies d'algues rougeâtres, ce qui ajoute une couleur supplémentaire au paysage déjà magnifique. On pousse un peu plus haut vers un point de vue sur les 2 vallées, où on prend quelques photos. En plus on n'a croisé presque personne, c'est vraiment la meilleure ballade du coin. On voit le soir que les nuages reviennent.



Le Samedi 15 le temps s'est recouvert, et on reprend la route vers Wanaka. On y arrive pour voir un Iron Man (triathlon dans lequel les gens nagent 5-6 km avant de faire 200 bornes de vélo puis de finir sur un marathon). Ils sont partis à 6h du mat, à 19h certains courent encore. Wanaka est sinon petit et joli, notamment son cinéma super sympa avec des fauteuils et canapés, où on peut boire sa bière devant le film et manger une pizza à l'entracte. On y campe avant de repartir pour Queenstown, où on ne fait qu'une pause repas, avant d'enchaîner vers Te Anau, parce qu'on est Dimanche 16 que demain c'est Milford Track !